Inculpé pour vol qualifié ; Sékou Touré écope la peine de mort

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    Agé de 22 ans, Sékou Touré est né à San. Il est chauffeur domicilié à Yirimadio. Il a répondu présent à la barre de la Cour d’Assises de Bamako le jeudi 26 août 2021 pour vol qualifié. Pour avoir tenté de rouler les juges dans la farine, il en a pris pour toute sa vie.

    Il résulte de l’information, les faits suivants : Dans la soirée du 18 décembre 2019, vers 19h, au quartier de Ouolofobougou-Bolibana, la boutique d’habits appartenant à Mohamed Akim Soumanou a été braquée par six individus dont deux armés, parmi lesquels Sékou Touré. Pendant que les autres opéraient dans la boutique, Sékou Touré faisait le guet. Les bandits avaient pu emporter quatre mobylettes Djakarta, parmi lesquelles deux ont pu être récupérées. Après leur forfait, ils ont été pourchassés par la clameur publique. Tous se sont échappés, à l’exception de Sékou Touré qui est tombé, interpellé, tabassé et mis à la disposition de la police pour les besoins de l’enquête préliminaire.  A l’issue de cette enquête, une poursuite pénale a été engagée et une information judiciaire a été ouverte contre lui et autres pour des faits de vol qualifié. L’inculpé, après avoir reconnu les faits de vol qualifié et donné des explications sur les circonstances aux détails près aux premiers enquêteurs, il a tenté de les nier devant le magistrat instructeur. Il s’agit d’une stratégie de défense savamment préparée par lui, alors qu’il a été interpellé sur les lieux de braquage au cours d’une course poursuite sur une mobylette qu’il avait soustraite devant la boutique. Au cours de l’enquête préliminaire, Sékou Touré a reconnu avoir planifié avec quatre de ses acolytes le braquage de la boutique d’habits de Mohamed Akim Soumanou.

    Il explique qu’il avait tiré un coup de feu pour faciliter l’opération et que chacun d’eux avait emporté une mobylette. Mais que celle qui lui a été prise avait refusé de démarrer et qu’il l’avait abandonnée pour s’enfuir. Malheureusement pour lui, il a été rattrapé par la clameur publique et remis à la police après une bonne correction.

    Joué à l’innocent. A la barre, l’accusé Sékou Touré reconnait avoir accompagné les malfaiteurs pour l’opération, mais nie par tous les moyens avoir pris part. Malgré le conseil du président de la Cour afin qu’il dise la vérité, Sékou Touré persista dans le mensonge sans savoir que cela gravera son cas. Il essai de prendre un air innocent qui ne lui va pas du tout. Le ministère public a demandé à la Cour de prendre des décisions rigoureuses vis-à-vis de ces bandits de grand chemin pour adoucir les cœurs des paisibles citoyens qui sont dépossédé de biens en longueurs.Quant à son avocat, il a tenté par tous les moyens de faire sortir son client dans ce problème. Selon lui, il faut la sanction quand la faute est établie alors que pour le cas de Sékou Touré, rien ne prouve qu’il faisait partie des bandits ou encore qu’il voulait emporter une moto parce que le propriétaire de ladite moto n’a pas été entendu.

    Les jurés l’a reconnu coupable des faits de vol qualifié et condamné à la peine de mort. Il faut noter que la partie civile n’a rien demandé comme dommage et intérêt.                                    Marie DEMBELE

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