Mamadou Sacko a comparu à la barre de la Cour d’assises de Bamako le vendredi 16 février 2024 pour viol et vol. Reconnu coupable du viol et après avoir bénéficié de circonstances atténuantes, Mamadou Sacko a été condamné à 5 ans d’emprisonnement, dont un an assorti de sursis. Il a été donc été remise en liberté, car il était en détention depuis le 16 septembre 2019.
L’accusé n’a nié les faits. Il a déclaré avoir été maltraité à la police pour qu’il avoue être l’auteur de ces crimes. Un conseiller a cherché à savoir s’il a été contraint à l’instruction aussi, il a répondu négativement. De ce fait, le juge lui a rappelé que ses propos à la police et ceux à l’instruction sont les mêmes. “Pourquoi avoir reconnu à la police, chez le juge instructeur et venir nier à la barre ici”, a interrogé le juge. L’accusé a répondu : “Je dis la vérité, je n’ai rien à voir avec ces faits”.
Le ministère public a indiqué qu’il est très facile de nier les faits. “Comme l’appétit vient en mangeant, après avoir violé D. G. qui ne l’a pas reconnu, c’était le tour d’A. D. qui l’a reconnu. Cette dernière l’avait supplié de la laisser moyennant une somme d’argent. Malgré cela, il a assouvi son désir sexuel sur la fille et lui retira son argent également. Ses parents sachant bien que c’est lui le coupable, ont payé de l’argent à un avocat inconnu pour étouffer l’affaire. Cela prouvait à suffisance que Mamadou Sacko est l’auteur de ces crimes”, a requis le parquet.
La défense a plaidé non coupable pour son client, tout ajoutant la victime A. D. a porté plainte contre X et pourquoi avoir perquisitionné le domicile de Mamadou Sacko et l’interpeller. La défense a souligné que le dossier est basé uniquement sur la forme et non le fond, “alors que c’est là où se trouve la vérité”, a-t-il fait savoir.
Dans sa sagacité, la Cour a reconnu Mamadou Sacko coupable des faits de viol uniquement sur A. D. Il a été acquitté concernant le viol commis sur D. G. et le chef d’inculpation du vol. De ce fait, l’accusé a bénéficié de circonstances atténuantes. La Cour l’a donc condamné à 5 ans d’emprisonnement, dont un an assorti de sursis.
Courant septembre 2019, Mamadou Sacko avait pris le temps d’étudier les habitudes de certaines filles de son voisinage afin de trouver le meilleur moyen d’abuser sexuellement d’elles. C’est ainsi qu’ayant compris que la demoiselle D. G. dormait fréquemment sur le toit de leur maison et que A. D. était en séjour chez sa sœur et faisant beaucoup de mouvements, il a décidé d’agir.
Une nuit vers zéro heure, il s’est muni d’un couteau, escaladé le mur de clôture de la maison où loge D. G. avant de rejoindre celle-ci sur le toit. Il l’a réveillée sous la menace du couteau avant d’entretenir des relations sexuelles avec elle sans être inquiété. Quelques jours après, il a escaladé le mur de clôture de la maison contiguë à la leur. Une fois à l’intérieur et toujours muni de son couteau, il a menacé la demoiselle A. D., traumatisé, abusé sexuellement d’elle par deux fois et a emporté son argent et son téléphone portable. C’est ainsi que les agents du commissariat du 12e arrondissement l’ont interpellé suite à la plainte de cette dernière victime.
Marie Dembélé