Jugé devant les juges de la 1re session 2024 de la Cour d’assises de Bamako pour “pédophilie” sur une fillette de 4 ans, le sexagénaire Moussa Coulibaly a été reconnu coupable des faits à lui reprochés et condamné à 15 de prison ferme et au paiement d’une amende de 100 000 F CFA.
Les faits ! Dans la journée du 3 février 2028, aux environs de 10 h, le nommé Moussa Coulibaly a croisé une fillette de 4 ans au niveau de la mosquée de Zerny en Commune VI du district de Bamako. Le vieillard s’est empressé de saisir la pauvre fillette par la main et sans chercher loin il se dirigea avec sa proie dans les toilettes de ladite mosquée. Une fois dans les toilettes, il a tenté de pratiquer une pénétration sexuelle sur la pauvre.
A la barre, Moussa Coulibaly a reconnu les faits à lui reprochés. Et d’ajouter qu’une fois à l’intérieur des toilettes, il a fait asseoir la fillette sur ses jambes. Après avoir ôté son caleçon, il a ensuite enlevé son pantalon et tenté d’introduire son sexe dans son vagin.
Pendant qu’il commettait son forfait une personne a vu la scène du haut de son étage et a l’a filmée avec son téléphone et alerté les gens. C’est ainsi qu’il a été interpellé par les agents du commissariat de police du 13e arrondissement.
“J’ai un faible pour les fillettes”, a renchéri le récidiviste Moussa Coulibaly à la barre. En effet, il a été contraint depuis 2001 d’abandonner sa famille à Kayes pour se réfugier à Bamako. Père de quatre enfants, il serait rejeté par sa famille après qu’il ait commis les mêmes actes de pédophilie. “A Kayes, j’ai entretenu des relations sexuelles avec trois ou quatre fillettes âgées de 15 ans environ à qui je donnais des sommes d’argent oscillant entre 2000 et 5000 F CFA”, a-t-il déclaré dans son procès-verbal et réitéré devant les juges de la Cour d’assises.
Dans son réquisitoire, le procureur a rappelé que prévus et punis par la loi, les faits de pédophilie sont très graves. Et de préciser que “si les coupables sont les ascendants de la personne sur laquelle le crime a été commis, s’ils sont de ceux qui ont autorité sur elle, ou s’ils sont chargés de son éducation, de sa surveillance ou s’ils sont employés des personnes, la peine sera la réclusion à perpétuité et à une amende 20 000 à 1 million de F CFA”.
Ce faisant, il a demandé aux juges d’appliquer la loi dans toute sa rigueur. Quant à l’avocat de l’accusé, il a plaidé des circonstances atténuantes en faveur de son client au regard de son âge. Une demande naturellement refusée par la Cour et le verdict a été sans appel. Car, après les débats, le sexagénaire a écopé de 15 ans d’emprisonnement ferme. Toutefois, il a été condamné au paiement de 100 000 F CFA d’amende à l’Etat.
Boubacar Païtao