Inculpé de complicité d’actes de terrorisme par aide, assistance en intégrant la formation terroriste et association de malfaiteurs : Lamine Konaté acquitté pour défaut de preuve

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    A l’audience de la Cour d’assises du lundi 5 octobre 2020, l’affaire ministère public contre Lamine Konaté (inculpé de complicité d’actes de terrorisme par aide, assistance en intégrant la formation terroriste et association de malfaiteurs, a été tranchée. Et l’accusé a été acquitté pour manque de preuve. Les faits !

    Il résulte de l’information que dans la journée du 7 février 2017, Lamine Konaté alias Mohamed Lamine Konaté (né le 25 août 1994 à Bamako, élève domicilié à NiamakoroDiallobougou) fut interpellé par la Direction générale de la Sécurité d’Etat dans le cadre d’une enquête sur le groupe “Djihadiste” de la “Katibat KhaledIbn Walid” de Souleymane Kéita, auteur des attaques terroristes de Misséni et Fakola dans la région de Sikasso.

    En effet, courant 2006-2007, il fit la connaissance d’Abdramane Sanogo avec qui il se rendit à Tombouctou courant 2012 pour rejoindre Souleymane Kéita, en vue de soutenir les groupes islamiques de la “Katibat Al Forqan” qui occupèrent à l’époque les régions septentrionales du Mali.

    Après la reconquête desdites localités par l’Armée régulière en 2013, Lamine Konaté alias Mohamed Lamine Konaté immigra successivement au Niger, au Bénin puis en Libye avant de revenir au Mali en 2017. Il fut identifié grâce à ses conversations téléphoniques courant 2016 avec Souleymane Kéita, émir de la “Katibat Khaled Ibn Walid” et ses contacts avec Abdramane Sanogo membre de la «Katibat Khaled Ibn Walid» et beau-frère de sa fiancée Adiaratou Coulibaly.

    Une enquête fut ouverte. Ce qui a abouti à la poursuite puis à l’inculpation de Lamine Konaté alias Mohamed Lamine Konaté pour les infractions citées. Il a été renvoyé devant la Cour d’assises.

    Tant à l’enquête préliminaire qu’à l’information, Lamine Konaté a nié systématiquement les faits qui lui sont reprochés.

    Il a déclaré n’avoir jamais connu Souleymane Kéita, émir de la “Katibat Khaled Ibn Walid” et qu’il n’a non plus séjourné à Tombouctou encore moins été formé au maniement des armes de guerre. Cependant, selon les renseignements recueillis dans le dossier de la procédure, il est établi qu’à l’appel de Souleymane Kéita, émir de la “Katibat Khaled Ibn Walid”, le parcours de l’inculpé Lamine Konaté alias Mohamed Lamine Konaté l’a bien conduit en compagnie d’Abdramane Sanogo, membre de la “Katibat Khaled Ibn Walid” de Koutiala, à Tombouctou au moment où cette dernière localité était occupée par les groupes terroristes ou djihadistes.  Il a ainsi participé à un mouvement ou à l’organisation terroriste islamique de la “Katibat Al Forqan” avant d’être chassé en 2013 par les forces armées du Mali appuyées par les troupes françaises.  Mieux, de cette date jusqu’à son arrestation par les services de renseignements du Mali, Lamine Konaté alias Mohamed Lamine Konaté est resté en lien avec Souleymane Kéita et Abdramane Sanogo tous de la “Katibat Khaled Ibn Walid” par le biais de contacts téléphoniques recueillis par lesdits services de renseignements. Les éléments ainsi réunis, constituant des charges suffisantes contre Lamine Konaté alias Mohamed Lamine Konaté, justifient son renvoi devant la Cour d’assises pour être jugé conformément à la loi.A la barre, l’inculpé a continué à nier les faits à lui reprochés. Après les débats contradictoires, il a manqué des preuves matérielles contre Lamine Konaté alias Mohamed Lamine Konaté. Il a été purement et simplement acquitté.    S. DOUMBIA

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