Incroyable mais vrai

    0

    La condition humaine peut se résumer dans ces deux mots : la vie et la mort. C’est dire que, nous avons tous un sort commun : celui de vivre et de mourir. Si nul n’échappe au destin, AB a réussi pour une fois à tromper la mort. C’était non sans consternation que parents, amis et connaissances ont appris le décès de cet adolescent qui, reste pour beaucoup, un enfant exemplaire. Jour de profonde douleur ; tout le monde aura pleuré comme une madeleine. L’évocation de ses qualités devenait une épreuve pour chacun et à tout bout de champ. Mais la réalité, c’est que AB n’était pas mort. Il a donc attendu, la dernière toilette funéraire pour se tenir d’aplomb sur jambes. Quelle surprise ! Le dernier voyage de AB n’aura pas lieu.

    La mort est la triste réalité au monde qui soit, la plus dégoûtante qui soit. Sur son passage, elle entraîne un cortège de malheurs. C’est ce scénario qui a failli frapper un jeune homme de la banlieue Bamakoise. Considéré mort, il a créé un vif émoi dans ce quartier périphérique de notre capitale en se tenant d’aplomb sur ses pieds.

    Cet événement, à la limite incroyable s’est déroulé 08 août dernier. Ainsi, un jeune manœuvre de 18 ans considéré mort des suites d’une maladie contractée peu après avoir débarqué à Bamako. Le jeune homme frais émoulu de Sanougou (région de Kayes), était venu faire fortune dans la capitale. Cela est une vieille habitude chez les jeunes villageois d’aller à la recherche d’un mieux être. Pour des raisons sociales, AB préfère vivre avec certains parents du village, lesquels habitent la périphérie bamakoise

    C’est par une nuit très avancée que les parents ont informé le voisinage de la triste nouvelle. Au village, d’habitude, la mise en terre a lieu très tôt le matin. Comme décidé, Après la prière, quelques fidèles sont désignées en vue de procéder à la toilette mortuaire. AB, considéré mort doit maintenant arborer son dernier vêtement : le linceul. Mission impossible.
    Les derniers fidèles partis aux environs de six heures, deux personnes désignées à ce propos lavent le corps et s’apprêtent à lui passer le linceul quand ce dernier remue la tête, puis se relève ouvrant de grands yeux à l’endroit de ses vis-à-vis qui, note l’Office, ‘’se regardent avec curiosité, complètement tétanisés’’. Ce moment de stupeur passé, ils avertissent les parents qui attendaient au dehors. Ceus-ci se sont s’activés dans la surprise la plus totale à trouver des habits décents au ‘’mort’’.
    C’est habillé et sous bonne escorte que le jeune homme retourne à la maison. Pourtant, quelques minutes seulement plus tôt qu’il avait les pieds liés, couché dans une civière. ‘’Les membres étaient surpris à plus d’un  titre. La solution, pour eux ne résidait que dans le mutisme. Ils  ont pu cependant donner l’ordre de mettre fin aux dites funérailles.
    La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre. L’imam qui, par acquit de conscience a délégué quelques fidèles après la prière de 14 heures dans la famille de celui qui aurait pu se retrouver en ce moment même avec ses ancêtres. Ironie du sort : AB, lui-même, réservait un accueil chaleureux aux émissaires de l’imam.

    C’est ‘’sans commentaire’’ que la délégation est repartie rendre compte à l’imam que le mort n’est pas mort,   le jeune homme est rentré trois jours après dans son SANOUGOU natal pour sans doute les travaux champêtres, en ce début d’hivernage.

    M MAIGA

     

    Commentaires via Facebook :