Le mardi 18 novembre 2014, un incendie semble-t-il s’est produit à la pâtisserie Nimaglace sise à Korofina en face de la boulangerie Makadji qui est située juste derrière la mairie. Ce jour là tôt le matin, les gens ont été émus de voir un homme gros et grand en train de joindre à pied le Centre de santé de référence de la commune I en gémissant. Lire notre récit.
Torse nu portant un pantalon taché, cet homme à l’œil nu avait les deux bras et tout le ventre écorché par le feu. Ses gémissements audibles à quelques mètres de lui exprimaient la douleur dont il ressentait. Cet infortuné n’a cessé d’agiter ses bras comme pour éventer ses brûlures. Quelques minutes après qu’il ait atteint le Centre de santé de référence de la commune I en titubant comme un enfant qui apprend à marcher, une fourgonnette portant les inscriptions et le logo flétris de la pâtisserie Nimaglace est venue se garer de façon brusque.
Mais avant cela, un homme et une femme venus en moto ont fait des va-et-vient tenant une ordonnance dans leurs mains. La victime est-elle un client, un employé ou un simple passant? Au regard de ce qui s’est passé, nous n’avons pu obtenir à chaud d’autres informations. Cependant, des débris de vitres et une bonbonne de gaz étaient visibles à l’entrée de ladite pâtisserie. Ce qui suppose un incendie d’origine accidentelle causé certainement par négligence. À signaler au passage que Nimaglace est par ailleurs en pleine réfection. À quelques encablures des fêtes de fin d’année 2014, son ou sa promoteur/trice entend lui conférer un autre look en espérant se faire de sous.
Ce triste fait relance hélas le sempiternel débat lié au respect des normes de sécurité, à la disponibilité des matériels de lutte contre les sinistres (comme ce genre) et à la conformité des locaux au standard en matière d’établissement à caractère commercial ou industriel. Les services compétents de l’Etat doivent périodiquement procéder au contrôle de ces établissements dont le nombre ne cesse de croitre dans notre pays à la faveur du phénomène de l’occidentalisme. Là où le bât blesse c’est que ces petites unités s’installent très souvent à côté des points de vente des hydrocarbures, des lieux de culte ou des équipements collectifs urbains.
La présence de ces éléments disparates en un même endroit n’a jamais fait bon ménage. Ainsi donc la sécurité collective dépend souvent de celle individuelle. Notre brûlé (prions Dieu qu’il ne soit un Ballo, Kanté, Fané je n’en sais quoi d’autre) à qui nous souhaitons de tout cœur prompt rétablissement risque de faire un tour chez un chirurgien esthéticien pour corriger certaines cicatrices. Pourquoi doit-il le faire? La réponse vous sera discrètement donnée dans notre prochain numéro. En attendant, silence il se repose !
Oumar BAH