L’incendie du site des artisans de la zone YMACI, le 21 janvier 2015, pose avec acuité la sempiternelle question de l’absence d’espaces spécifiquement dédiés aux artisans. Aujourd’hui, si les artisans dans le District de Bamako étaient installés sur des sites aménagés, il n’y a aucun doute, ils allaient être à l’abri de ces multiples incendies qui les poussent chaque fois à tout reprendre à zéro. C’est cette certitude qui est sortie de la rencontre entre Madame le ministre de la culture, de l’artisanat et du tourisme et les responsables des artisans maliens. Selon des témoignages, l’incendie du 21 janvier 2015 du site des artisans de la zone YMACI, a fait plus de 2000 sinistrés et des dégâts matériels d’environ 900 millions de FCFA. Mamadou Minkoro Traoré, Président de l’APCMM, a rappelé que ce n’est pas pour la première fois que le site des artisans de la zone YMACI à Hamdallaye, est victime d’un incendie. Selon lui, à l’issue de l’incendie de mars 2013, l’une des recommandations fondamentales a été l’équipement du site en bouches d’incendie. Il a regretté le fait que cette recommandation n’a jamais eu de suite. Il a aussi souhaité la sécurisation du foncier pour susciter et garantir des installations pérennes sur le site. Il a déploré le fait qu’il n’y a pas d’installation électrique sécurisée sur le site. « Il n’y a pas de poteaux électriques et les artisans ont fait des installations anarchiques, sources d’insécurité », a-t-il indiqué. Mais, en attendant la résolution de toutes ces insuffisances, le président de l’APCMM, pense qu’il faut parer au plus pressé : l’appui de l’Etat pour soutenir des pères de familles désemparés. « Les artisans du site de la zone YMACI, sont sous le coup des dettes occasionnées par l’incendie de 2013. Et, voilà qu’ils font face à un autre incendie », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que les artisans sont très peinés et sollicitent un soutien de l’Etat. Le représentant du Maire de la Commune IV a rassuré Madame le ministre du souhait de l’administration communale de voir l’Etat attribuer de façon définitive le site aux artisans. « Je ne vous promets rien. Mais, je sollicite vos bénédictions pour le bon aboutissement de ce dossier. Vos souhaits et sollicitations seront transmis à qui de droit », a indiqué Madame le ministre.
Assane Koné