Incendie du marché Worossoukou : Un acte criminel

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    Wôrôssoukouni  (marché de Kola) sis à l’espace commercial « Rail-da » en face du CHU Gabriel Touré est parti en fumée dans la nuit du samedi au dimanche dernier. Les occupants et autres observateurs parlent d’incendie criminel.

    Tout le marché a été ravagé. On ne déplore pas de mort, mais un blessé grave et d’importants dégâts matériels et financiers.  Les pompiers ont maîtrisé les flammes après plusieurs heures de combat.

    A en croire au jeune Omar Diakité, gardien de nuit des lieux, l’incendie s’est produit vers   3 h du matin, suite au dérapage d’un câble électrique EDM-sa. Sur le coup la protection civile a été mise en alerte par les populations, laquelle s’est alors battue contre  flamme et fumée pendant plus de huit longues heures durant.

    A 11h les dernières braises seront finalement éteintes. Ce, en présence de M. Sidiki N’fa Konaté, porte parole du gouvernement, non moins ministre de la communication. Il était accompagné du ministre  de la sécurité intérieure, le Général Sadio Gassamma et du ministre délégué en charge de la décentralisation, M. David Sangara. A travers une visite guidée, les trois ministres ont constaté les nombreux  dégâts en l’occurrence les légumes braisées, les sandales brulés et les boutiques calcinées.

    M. Sidiki N’Fa Konaté a tenu à rassurer  qu’une enquêtes est déjà  en cours pour découvrir les causes exactes de l’incendie.  Quant au général Sadio Gassama,  il a salué l’engagement des sapeurs-pompiers, surtout au lendemain de la fête nationale de l’armée.

    Du côté des malheureux, nombreuses sont les femmes commerçantes qui ont  piqué la crise face leurs marchandises calcinées. 

    Si les premiers constats font état d’un incendie accidentel (un court-circuit), des observateurs avisés parlent d’acte de sabotage. L’endroit, faut-il le rappeler, est au centre d’un vieux contentieux entre l’opérateur économique Zoumana Traoré dit San-Zou et la mairie du District, l’un et l’autre cherchant à s’en approprier le contrôle total. Le premier a récemment est en train d’y effectuer d’importants travaux  de construction pendant que la seconde (la mairie du district) réclame la devanture des lieux sur lesquels elle entend, elle aussi, mener de grand travaux. 

    Les partisans de l’acte criminel rappellent que tous les travaux de réhabilitation, voire de reconstruction de marchés ont été précédés par des incidents aux origines douteuses : Marché rose, N’golonina, début d’incendie au marché de Médine…

    Djibi

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