Incendie dans une station d’essence : Un camion citerne prend feu dans la cité de Kalaban-Coura

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    «Il y a eu plus de peur que de mal», nous a indiqué le chauffeur, très courageux, avec toute sa lucidité, qui a pu faire éviter de nombreux dégâts, avec, au bilan routier, deux blessés graves. Le camion citerne de 12 ml  déversait son stock de fuel d’hydrocarbures, dans la cuve de  la station TOURING OIL (une petite station située au bord du goudron qui sépare les quartiers de Kalaban coura et de Daoudabougou, non loin du CSOM de Kalaban coura).

     

     

    Halte ! Qui va là ?

    Lorsque la vidange avait commencé, le chauffeur était sorti du véhicule et s’était momentanément absenter pour prendre un peu d’air frais et une bouffée d’oxygène. A-t-il allumé une mèche de cigarette sur les lieux, on ne le sait encore. Mais, toujours est-il que, subitement, il se retourne et constate son véhicule entrain de s’enflammer avec son chargement. C’est alors qu’il eu la présence d’esprit de se précipiter dans la cabine de pilotage et démarra  le véhicule en prenant la direction de la rue qui fait face au CSCOM de Kalaban-Coura. Ironie du sort !

    Le véhicule s’affolait, quand bruyamment les gens lui firent signe  de la main, lui indiquant qu’il fallait impérativement changer de direction, car son véhicule se dirigeait tout droit vers le CSCOM. C’est alors qu’il essaya de redresser la barre, en changeant difficilement de cap, pour prendre une direction contraire souhaitée et de mieux indiquée plus que la précédente destination finale. Mais hélas ! Mal lui en prit et la peur et la panique aidant, il  se retrouve la tête dans le volant, en fonçant tout droit dans un mur, après avoir percuté un poteau EDM au passage. Pendant tout le trajet de la folle course, la citerne se consumait  de mille feux en pleine rue.

     

     

    Attention ! Danger ! Liquide inflammable !

    Lorsqu’on a voulu en savoir d’avantage, les premiers témoins interrogés nous ont dit que «c’est le gardien de la station qui faisait du thé  à coté de la citerne» ; d’autres nous diront «avoir vu le feu provenir du côté de la dibiterie d’à coté». Force est de reconnaître que jusqu’à présent les causes du sinistre incident n’ont pas encore été élucidées ni cette affaire tirée au claire par l’ANASER, la protection civile et la CCR.

    Cependant, en ces temps d’insécurité urbaine grandissant, puisque même en plein jour, on peut vous menacer d’une arme posée sur la nuque et vous obliger à leur abandonner votre engin (Jakarta en général et surtout), il est consternant de savoir que des situations de ce genre peuvent tourner en drame généralisé. C’est pourquoi à Kalaban-Coura, tous les habitants ont ardemment prié pour que Dieu nous épargne de telles situations, pareilles, à la grande explosion entendue par les New Yorkais, le 11 septembre 2001.

    En franchissant le Rubicon du mur, atteint en plein, et juste à temps, le temps que le chauffeur ne sauvât sa tête au prix fort déjà engagée victime virtuelle, c’est surtout le  grand  bruit qui s’en est suivi qui a permis aux sapeurs pompiers de s’alarmer et d’accourir précipitamment pour éteindre les flammes qui s’élançaient déjà au ciel, dans leu élan majestueux. Il aura fallu trois citernes de la protection civile pour venir à bout des flammes ; affamées de proies ce soir du vendredi 7 octobre 2011, aux environs de 22H.

     

     

     

    Masses urbaines entassées et exode rural vers Bamako expliquent-ils tout ?

    Encore une fois, déduisons-en à l’instar de M. Tiécoura Samaké, qui dira que «ce n’est là, tout simplement, que les conséquences de l’incivisme et de la négligence de notre population. Imaginer une station d’essence, sans gaz extincteur, et le pire, à côté d’une dibiterie», dixit le lieutenant Tiécoura Samaké de la direction de la protection civile de Sogoniko. En choisissant de se confier à notre organe «L’EXPRESS DE BAMAKO».

    Quant à la police du 11ème arrondissement qui était sur place, pour le maintien d’ordre et les balises de sécurité du barrage de police, afin que les agents de la protection civile puissent convenablement faire leur boulot, ils nous disent «vouloir tout mettre en œuvre pour sanctionner le coupable. C’est vraiment le moment», nous a confié un agent de la police. La foule qui s’était amassée là, était également sortie en nombre et est resté sur sa faim, en n’ayant eu aucune explication claire à ses questionnements les plus légitimes. C’est dire qu’au Mali, l’information militaire et sécuritaire, comme l’a si ben démontré le carnage de l’EMIA à Koulikoro, ne fait plus recettes de choses (faits divers) « kabakomatique ».

     

     sprit villageois, incivisme urbain et négligence collective populaireE

    Comment cela pouvait – il arriver en plein dans la rue, dans une station de surcroît, là où il semblait qu’on ait pris l’habitude de faire du thé, à l’ombre de la dibiterie située tout juste à côté ? A-t-on oublié que le feu et le fuel ne font pas bon ménage ? A l’intention des clients il est noté qu’il est formellement «interdit de fumer, et de décrocher les appels». Chacun de nous croit que les comportements inciviques ne le concernent pas, ou à un moindre degré. C’est là justement tout le problème éducationnel chez nous en Afrique. Ce n’est jamais la faute à quelqu’un, mais c’est toujours la faute aux autres.

    Dans tous les cas, il convient de porter le casque –et non de chercher à faire porter le chapeau de tels ou tels faits à quelqu’un de spécialement responsable- et de s’aligner sur toutes les mesures et les normes établies de sécurité urbaine et routière et préconisées par nos autorités, au moyen de journées des sensibilisation et de communication, comme lundi dernier, à l’ENSUP, au cours du lancement de la 9ème édition de la semaine nationale de l sécurité routière. Mêmes si les habitudes ont la vie dure et les gens têtus sont de plus en plus de nos jours. Que Dieu nous sauve et nous épargne !

    La morale est faite aux autres, mais pour les autres, car nous ne sommes bons, après tout, qu’à donner de bons conseils et jamais à les suivre ; au lieu de les appliquer plutôt que d’avoir à les taire, par crainte de l’opinion.

     

    Issa SIDIBE

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