Un individu, non encore identifié, a mis le feu au domicile de Tiken Jah Fakoly, à l’ACI Baco-Djicoroni, dans la nuit du lundi 9 août 2010, vers 2 heures du matin. Les sapeurs-pompiers, alertés par une patrouille de police, ont pu maîtriser rapidement l’incendie. Il n’y a pas eu de perte en vie humaine, mais des dégâts importants sont constatés, dont deux voitures calcinées : une Mercedès Compressor et une Hummer.
Vers 2 heures matin, dans la nuit du lundi 9 août dernier, un individu non encore identifié a mis le feu au domicile de Tiken Jah Fakoly à Baco-Djicoroni ACI.
Pourtant, avec un peu plus de chance, les policiers, en patrouille dans le secteur, allaient tomber sur le criminel qui a pris la poudre d’escampette tout juste à leur arrivée aux alentours du domicile de l’artiste en train de se consumer. Il a fallu qu’une jeune femme, accoure attirer leur attention pour qu’ils informent les sapeurs pompiers.
Le feu a été vite maîtrisé et il n’y a pas eu de perte en vie humaine, mais des dégâts matériels importants sont constatés, à l’image de la Mercedès Compressor de l’artiste complètement calcinée et la voiture Hummer à moitié consumée par le feu. Une enquête a été ouverte pour déterminer l’origine du feu. Mais d’ores et déjà, il est établi que l’incendie est d’origine criminelle car, selon des témoignages recueillis par la police, un homme a été aperçu en train de mettre le feu à la maison, avant de s’enfuir en escaladant le mur de clôture, au vu des premières flammes.
Un bidon d’essence et une boîte d’allumettes, preuves du crime, sont trouvés sur place. Il faut préciser que beaucoup de voisins ont vu la fumée envahir le ciel, sans faire la liaison avec un éventuel incendie.
Pour eux, il s’agit tout simplement d’un épais nuage de brume ou une de ces manifestations des caprices du ciel, en cette période hivernale.
Les flammes pouvaient tout ravager en profitant du vent qui soufflait ce soir-là. Mais, grâce à la vigilance de quelques passants, dont la jeune femme qui a alerté la patrouille de police qui évoluait non loin du domicile de l’artiste, les soldats du feu, les hommes du colonel Mamadou Traoré sont arrivés très rapidement pour ensuite maîtriser le feu.
Au moment des faits, Tiken Jah Fakoly n’était pas à Bamako car après Dakar où il était parti présider la finale du concours de musique organisé par Nescafé, il avait mis le cap sur l’Ile de la Réunion où il parrainait un événement culturel. C’est de là-bas que nous l’avons joint au téléphone. Il est resté serein. La seule question qu’il a eu à poser était de savoir s’il y a eu une perte en vie humaine. Informé de la situation, il a ajouté : "Rendons grâce à Dieu".
Beaucoup de mystère entoure ce crime, surtout si l’on sait que l’artiste n’était pas en bonne intelligence avec tout le monde à Bamako.
Des acharnements ont bien eu lieu contre lui, ces derniers temps, pour une raison ou une autre.
De là à lier l’incendie criminel à ces déboires, c’est un pas que nous nous gardons, pour le moment, de franchir. C’est connu en tout cas, que quelqu’un en veut à Tiken Jah Fakoly pour en arriver à mettre le feu à son domicile. Mais qui l’a fait et au nom de quoi ? Mystère et boule de gomme. La police du 15ème arrondissement de Baco-Djicoroni a la lourde responsabilité de percer tous les mystères qui entourent cette affaire, suite à l’enquête déjà ouverte.
Une affaire à suivre.
Kassim TRAORE