Incendie au ministère de la Santé : Le bureau du Directeur des Finances et Matériel parti en fumée avec de précieuses archives

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    C’est arrivé dans la nuit du mercredi à jeudi.  Aux environs d’une heure du matin, un incendie, d’origine inconnue, pour le moment, a entièrement consumé le bureau du Directeur des Finances et Matériel (DFM) du ministère de la Santé, sis à N’Tomikorobougou, sur la route du village de Koulouba. 

    Dans cette structure meurtrie par le scandale du Fonds mondial, beaucoup de personnes refusent le fait que cet incendie pourrait avoir été provoqué par un mauvais branchement de fils électrique ou par un court circuit, par exemple. Le problème étant que ce feu pourrait être d’ordre criminel au vu de la forte tension qui secoue cette direction depuis l’arrestation et l’emprisonnement en août 2010 de l’ex-Directeur Administratif et Financier (DAF) Ousmane Diarra.

    Dans la nuit de mercredi à jeudi, le feu n’a épargné aucun objet sur son passage. Dans le bureau du DFM, qui avait été scellé un moment suite aux enquêtes sur les détournements opérés au Fonds mondial, c’est une véritable scène de désolation qui s’est présentée au nouveau locataire des lieux, Drissa Berthé, nommé sur proposition de l’actuel ministre de la Santé, Diallo Madeleine Ba.

    Rappelons que le même jour, trois cadres de la DFM ont été limogés, à savoir l’adjoint au DFM, Souleymane Traoré, le chef de Division Approvisionnement, Alamir Touré et celui des Finances, Chiaka Bagayogo.

    Tous ces trois cadres pourraient être inculpés dans le cadre de l’affaire du Fonds mondial qui est encore loin d’avoir livré tous ses secrets. Surtout que ces cadres qui viennent d’être relevés ont tous été nommés par l’ex-ministre de la Santé, Oumar Ibrahima Touré et qu’ils ont eu à gérer, tous, aux côtés de l’ex-patron les lieux, Ousmane Diarra.

    Le vendredi dernier, trois commissaires de Police étaient visibles sur les lieux de l’incendie dans le cadre des enquêtes préliminaires. Même si, pour le moment, certaines sources rejettent l’éventualité d’un acte criminel.

    En tous cas, les pertes subies sont énormes en termes d’archives notamment et de contrats de marchés. Ce qui a amené le département de la Santé à renforcer la surveillance des lieux en sollicitant les services d’une société privée de la place.

    Mamadou FOFANA

     

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