Situé au marché de Ngolonina, un entrepôt de carburant a pris feu tôt le samedi. L’incendie a emporté des milliers de litres d’essence, de gasoil et de pétrole. Le président du Collège Transitoire de la CCIM s’est rendu sur les lieux pour constater les dégâts évalués à plusieurs millions de F CFA. Pour le moment les causes de l’incendie ne sont pas connues.
Ce sont quelque 200 fûts contenant soit de l’essence, soit du pétrole ou du gasoil qui sont partis en fumée à la suite d’un incendie qui s’est déclaré très tôt le samedi dernier à la place dite de Goundam-Niafunké, sise au marché de Ngolonina. Les premiers soldats du feu, au vu des flammes et de la qualité des produits stockés dans cet entrepôt, ont, dès leur arrivée aux alentours de 7 heures du matin, demandé du renfort.
En effet, ces fûts posés côte-à-côte pouvaient à tout moment exploser du fait de la chaleur des flammes qui avaient déjà eu raison d’un camion-remorque stationné en face de l’entrepôt, et dont la cabine a été totalement consumée. Les populations et les rares commerçants qui étaient sur place à l’heure du début de l’incendie, ont tenté avec des moyens du bord de circonscrire le danger. C’est lors de cette intervention que deux personnes, un élève et un charretier, allaient être étouffées du fait de la puissance de la fumée qui empoisonnait l’atmosphère.
Il a fallu mobiliser cinq camions-citernes des sapeurs pompiers et du renfort venu de l’ASECNA pour arriver à bout de cet incendie qui, heureusement, n’a fait que deux blessés légers, tous désormais hors de danger.Informé de l’incident, le président du Collège Transitoire de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), Mamadou Tiény Konaté s’est transporté sur les lieux.
Après avoir reçu les explications du responsable des sapeurs-pompiers, le dirigeant de la CCIM s’est entretenu avec des commerçants sur place, victimes ou non de cet incendie. S’adressant aux médias présents sur les lieux, il a tenu des propos allant notamment dans le sens d’une meilleure organisation de la fonction commerçante “appeler, c’est aujourd’hui insignifiant.
Il y a eu déjà tellement d’appels de sensibilisation. Si cela pouvait porter fruit, nous n’en serions pas là aujourd’hui. Je crois que le problème est plus profond que cela ; le marasme c’est l’urbanisation, l’aménagement du territoire urbain, en l’occurrence un lieu qui est contigu à un cimetière. Il est moralement inacceptable que des magasins d’exploitation commerciale aient des murs mitoyens avec le cimetière. Nous allons envisager maintenant auprès de ces commerçants une activité de proximité, à travers les responsables des marchés locaux, pour identifier tous les dangers potentiels d’incendie et autres dommages très sérieux. Afin de pouvoir, à l’interne, les prévenir. En un mot, faire notre police interne des marchés“.
Avant de quitter les lieux de l’incendie et face à la vétusté (des fuites par endroits) des raccords des sapeurs-pompiers, le président de la CCIM a promis un appui qui puisse leur permettre “de s’approvisionner en raccords de qualité pour faire face à leur noble et délicate mission“.
Un exemple à suivre en cette période où les soldats du feu à l’instar des militaires au front ont tous besoin de la solidarité de toutes les institutions et de tous les citoyens.
Mamadou FOFANA