Imbroglio foncier en commune II : Bazoumana Fofana accuse, le député se fait muet

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L’affaire oppose un opérateur économique du nom de Bazoumana Fofana à la mairie de la Commune II. Elle ne connaît aucune solution depuis 14 ans qu’elle dure. Bazoumana Fofana indique qu’il a le TF n° 27038 sur le terrain qu’il a acquis depuis 1977. Ce que la mairie de la Commune II conteste toujours l’appartenance du terrain à l’opérateur et incite les populations à s’attaquer aux ouvriers de M. Fofana chaque fois que celui-ci tente de réaliser son projet. Bazoumana Fofana accuse le député Mamadou Diarra de la Commune II pour le rôle qu’il s’est attribué dans le dossier. Interrogé, l’honorable nous a envoyés promener au motif qu’il ne veut plus entendre parler de cette affaire.

Mamadou Diarra, député commune II

De 1998 jusqu’à nos jours, la mairie de la Commune II et ses complices font des abus à l’égard de l’opérateur économique en tentant de confisquer son terrain. De ce fait, les tricheurs que sont le maire, Bourama Dicko, Broulaye Kanté, Niaré et le bureau du CDP ont élaboré un nouveau plan du quartier après 2002, contraire au plan du schéma directeur de l’urbanisme, réalisé avant 1977 pour faire de l’espace une Zone industrielle, au titre duquel les terrains ont été attribués. Dans leur faux plan, Dicko, Kanté et le bureau de leur CDP en Zone industrielle, ont morcelé le TF n°27038 de l’opérateur économique en huit lots et tout le quartier. Ils ont vendu 7 lots de Bazoumana et gardé le 8e pour les besoins du centre d’état-civil de la Zone industrielle. En exécution de leur faux plan, ils ont cassé les maisons des gens afin de tracer de nouvelles rues. Avec ce faux, Dicko et ses compagnons ont pu avoir, par on ne sait quel moyen, des parcelles de recasement pour les prétendus occupants dont les maisons seraient touchées par le traçage de leurs nouvelles rues. Ils ont demandé plus de 1000 lots Bougouba avec le maire Diallo, à l’époque. Ils ont même fini par détourner la plupart des parcelles de recasement obtenues à Bougouba, de même que le reste des maisons cassées dans la Zone industrielle. Mais ils n’ont pas pu avoir  de papiers pour les terrains de la magouille.

Après ces forfaitures, restées impunies malheureusement, ils ont encore pris l’habitude de menacer les personnes victimes de l’exécution de leur faux plan de lotissement afin que celles-ci leur abandonnent leurs terrains. D’ailleurs, ils ont toujours réussi leur jeu favori, et c’est cette même méthode qu’ils ont tenté avec Bazoumana Fofana : en le soumettant à toutes les exactions. Chaque fois que Bazoumana Fofana venait pour réaliser son projet sur son terrain, sa surprise était grande de voir que Dicko et ses compagnons s’opposaient à la réalisation des travaux, sans qu’il ne sache réellement les raisons. Il y a eu plusieurs procès et condamnations par la justice en faveur de M. Fofana. C’est après toutes ces épreuves qu’il a été su que la fausseté de leur plan a été découverte par le gouverneur du district, Ibrahim Féfé Koné, lequel l’a rejeté après avoir mené des enquêtes.

Dès lors on a pu comprendre les raisons de l’agitation de Dicko et compagnie. Puisque non seulement leur plan a été rejeté par le gouverneur et la mairie à l’époque- ils avaient aussi déjà dilapidé l’argent de 7 lots du TF morcelé de l’opérateur économique et les autres lots du quartier vendus, et qu’il y a eu plusieurs procès où ils ont été condamnés au payement de plusieurs millions de F CFA – il fallait trouver un moyen d’empêcher l’opérateur économique de s’approprier de son TF.  La méthode trouvée fut de manipuler les populations du quartier en les faisant croire que Bazoumana Fofana cherche à usurper le terrain qui doit servir pour la construction du Centre d’Etat civil, c’est-à-dire le 8e lot qu’ils avaient pris soin de réserver dans le morcellement du TF de l’opérateur économique. C’est depuis lors que Bazoumana Fofana n’a plus eu la paix. Si l’ancien maire Mahamadou Diallo, avec les condamnations, avait fini par capituler, son successeur Gaoussou Ly ayant compris l’escroquerie des personnes ci-dessus citées a laissé M. Fofana en paix. Mais avec l’arrivée de Youssouf Coulibaly à la tête de la municipalité, les ardeurs des Dicko et consorts se sont encore enflammées parce que le maire Coulibaly a pris fait et cause pour les Dicko, lequel lui aurait accordé sa voix (UDD) pour qu’il devienne maire. Le maire a fait de Dicko son 5e adjoint en le dotant de tous les pouvoirs. C’est ainsi qu’il a repris son activisme. Autant de comportements qui ont conduit à la condamnation de la mairie, Dicko et ses complices au payement de 261 millions de F CFA dont 60 millions pour Dicko et Broulaye Kanté. Malgré toutes ces condamnations, les décisions d’expulsion et de démolition, Mamadou Diakité a commencé depuis août dernier à s’installer comme par provocation en déversant du sable et des cailloux sur ledit site. Toutes les tentatives d’enlèvement par voie d’huissier ont échoué. Une plainte a été introduite le 13 novembre 2012 chez le procureur de la Commune II, mais il n’a pas daigné répondre à la convocation et le jeudi le 15 novembre quand l’opérateur économique a envoyé le génie civil sur son site, ils ont encore attaqué. Ça fait 20 jours qu’ils ont été convoqués sans qu’ils ne répondent. Cela est décourageant pour un investisseurs.

Mais malgré tout, chaque fois que M. Fofana envoie ses ouvriers pour les travaux de son projet sur son TF, les populations sous la férule des Dicko, Kanté et Niaré (le chef de quartier de la Zone industrielle) les chassent avec des menaces de mort à l’appui. Le dernier épisode s’est déroulé le 22 novembre 2012 où les ouvriers de M. Fofana ont été chassés à la machette, bâton, cailloux et attaques de véhicules. Après avoir porté plainte contre les agitateurs suite aux événements du 22 novembre 2012, Bazoumana Fofana a été désagréablement surpris de constater que le député, Mamadou Diarra, qui doit défendre les causes justes de sa Commune, se livre à un spectacle jusqu’à aller réponde de la convocation, en lieu et place des coupables à la gendarmerie, où il s’est d’ailleurs fait refoulé sans autre forme de procès.

L’opérateur économique est étonné que le député s’érige en défenseur de ses populations à l’Assemblée nationale et agisse négativement contre lui, alors qu’il fait parti aussi des populations de la Commune II. Etant venu avant le père du député sur les lieux et que c‘est lui-même qui l’a fait venir dans  la Zone industrielle, cela veut que l’opérateur a une ancienneté sur les lieux et que s’il y a quelqu’un à défendre, c’est bien lui qui doit l’être le 1er et non les spéculateurs fonciers. Mais ce qui exaspère Bazoumana Fofana, c’est le fait que la famille du député fasse semblant d’ignorer l’histoire. L’opérateur économique ne comprend pas qu’après tout ce qu’il a fait pour trouver où loger les parents biologiques du député, que ce dernier soit aujourd’hui dans le lot de ceux qui veulent l’exproprier. Il dit ne pas concevoir que le député dise à l’Assemblée nationale qu’il va défendre les populations de la Commune II contre les abus de pouvoir dans le foncier de sa collectivité et soit en train d’aider les pouvoirs publics à l’exproprier. Il enseigne que le bon reflexe devrait amener l’honorable à plaider pour sa cause puisqu’étant d’abord de sa Commune et de surcroit la maison du député est collée au TF en bonne et due forme querellé, donc son voisin. Mais ni le député, ni un de ses frères et sœurs n’a daigné faire le juste témoignage face à l’histoire. Bazoumana Fofana défie quiconque de lui montrer les documents plus authentiques que les siens concernant la propriété du terrain en question. Il va même plus loin en disant que ceux qui s’agitent contre lui et qui sont aussi voisins du terrain querellé (le député Mamadou Diarra, les conseillers de la mairie, Broulaye Kanté et Bouréima Dicko), n’ont pas de permis d’attribution pour leurs concessions. D’ailleurs, enfonce l’opérateur économique, personne dans l’entourage de son terrain n’a un permis d’attribution, a fortiori un titre foncier. D’où toute son incompréhension par le fait qu’on laisse des “sans papiers” dans la zone pour s’attaquer à son TF.

Nous avons décidé de faire réagir le député en lui donnant la parole, mais on a été surpris par sa réaction. Il dit ne même plus vouloir entendre parler de cette affaire Bazoumana Fofana et qu’on ne devrait pas compter sur lui pour des informations à propos. Pour lui, c’est à la guerre comme à la guerre. Dans tous les cas, l’opérateur économique interpelle les pouvoirs publics, la société civile sur la moralité des autorités politiques et administratives à choisir pour que leurs actes, une fois en fonction, ne contribuent à ternir l’image de l’Etat. Que leur choix obéisse aux critères suivants : l’amour du pays et le savoir-être dans la société, mais pas en fonction du niveau d’instruction et d’appartenance politique. Dans la vie, a dit M. Fofana, il y a deux choses importantes pour tout homme : connaître soit-même et l’esprit pour bien réfléchir. Maintenant nous avons été réveillés par le coup d’état du 22 mars 2012 par les militaires avec à leur tête le capitaine Sanogo, il nous reste à prendre conscience à l’aide de notre esprit pour changer.

Affaire à suivre

Abdoulaye Diakité   

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1 commentaire

  1. Bonsoir,

    Mr Aboulaye Diakité Je souhaiterai savoir combien Mr Banzoummana vous à payé? Parce que la semaine dernière j’ai réagi a votre article du 30 Novembre 2012 pour vous donner des informations complémentaire pour vous dire que Mr Banzoummana n’ est pas une victime. Pourquoi vous m’ avez pas répondu à l’ article . QUI SEME LE VENT RECOLTE LA TEMPETE; Je suis tout a fait d’ accord avec député de refuser de répondre a vos questions.

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