Les faits remontent au mois de mai 2015. Un jour, selon les explications de la victime, Sékou Diallo, vendeur d’articles divers dans le poste de Kati, Abdoulaye Kébé a émis ledésir de se rendre à Dianéguébougou, derrière Kati chez un ami marabout en vue de l’épanouissement de leurs activités commerciales. Avec la conjoncture sociale, le nommé Sékou Diallo a jugé utile la proposition d’Abdoulaye Kébé.
Du coup, ils ont décidé de faire une visite au domicile de ce marabout imaginaire. Chemin faisant, à proximité d’une broussaille, Abdoulaye Kébé demande à son compagnon d’arrêter l’engin pour unbesoin naturel.
C’est sur ces entrefaites qu’un homme armé est brusquement apparu devant Sékou Diallo aux côtés de sa moto de marque Sanily et demandéla clé de son engin. Le complice étant dans la nature pour, dit-il, se soulager, le malfrat a martyrisé Sékou Diallo avant de se frayer un chemin, avec un autre sac contenant une somme de 230000 F CFA, des objectifs, des pièces d’identification et divers documents.
La victime a passé un moment à attendre Abdoulaye Kébé sans succès, avant de chercher une occasion pour retourner à Kati. Le compagnon Abdoulaye Kébé est resté injoignable. De retour de cette aventure périlleuse, le vendeur d’articles divers a déposé une plainte pour vol à main armée et association de malfaiteurs à Kati à la brigade territoriale de Bamako-Coura.
Ayant saisi des opportunités d’enquêtes, le commandant de la BTde Bamako-Coura, Lassana Tamba Kéita, son adjoint l’infatigable adjudant-chef Boubacar Haïdara et leurs éléments ont diligenté une recherche active pour mettre le grappin sur le bourreau craint comme la peste.
Alors qu’il croyait le butin acquis les éléments de la brigade l’ont cueilli à froid devant la direction commerciale de l’opérateur global de téléphonie mobile, Sotelma/Malitel, le 21 juillet 2015, en possession du sac contenant des objets au moment des faits.
Conduit à la brigade territoriale de Bamako-coura à des fins d’enquêtes complémentaires, il s’est mis à table en dénonçant ses complices nommés Siaka Coulibaly et Siriman Koné.
A l’interrogatoire, Abdoulaye Kébé a reconnu les faits qui lui sont reprochés, ainsi que leur mode opératoire. Aux dires de la bête noire qui troublait la quiétude des paisibles citoyens, il mettait à profit la confiance établie un tant soit peu pour commettre ses forfaits. Les propos de maraboutage utilisés étaient une stratégie pour dépouiller son “ami”.
Il a été mis à la disposition du parquet.
Bréhima Sogoba