Il a failli mourir par la faute d’un médecin

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    Après avoir subi une appendicectomie à Bougouni, Ousmane Diarra, ressortissant de la commune de Domba, sous-préfecture de Sanso, est évacuée d’urgence à Dioila. Après que son état se soit stabilisé, le médecin lui recommande de se rendre à Bamako. Notamment, à l’hôpital du Point G où on le médecin le rassure qu’il peut renter au village. Car tout va bien. De la gare routière de Sogoniko où il attendait le bus, il appelle son logeur pour l’avertir de son départ. Ce dernier prudent, lui conseille de passer la nuit, chez lui. Avant de partir au village le lendemain.

    Cette nuit-là, les gémissements d’Ousmane tirent son hôte de son sommeil. C’était aux environs de 4h du matin. Ce dernier l’évacue d’urgence à l’hôpital du Point G. A peine arrivé, qu’Ousmane Diarra est transféré en salle d’opération. Son état est jugé grave, très grave. C’était le 2 février dernier.

    « J’ai eu de la chance » ne cessait-il de dire à qui voulait l’entendre. En effet il  a eu la chance, lui. Mais combien sont-ils à ne pas avoir cette chance? Combien sont-ils à rendre l’âme suite à une incompétence ou une erreur médicale? C’est le cas de Moussa Coulibaly, maçon, domicilié à Tiébani. Il rend l’âme une semaine après l’intervention chirurgicale qu’il a subie.

    Dans ce  pays, où les malades ne savent même pas qu’ils peuvent porter plainte contre le médecin ou de l’hôpital pour faute, leur vie comme ils disent « est entre les mains de Dieu ». Combien sont-ils ces  médecins de renommée internationale qui boudent les blocs opératoires, ténus, par les internes, au profit des forums et des cliniques privées?

    Ce métier, jadis noble, est devenu un fonds de commerce. Les médecins, qui prescrivent les médicaments, sont les mêmes qui gèrent les pharmacies sur le lieu, sinon à proximité de leur  lieu de travail. On comprend alors pourquoi les malades  s’écroulent sous le poids des ordonnances. C’est pour toutes ces raisons que les malades préfèrent se tourner vers la médecine traditionnelle exercée, la plupart du temps, par des charlatans. Les maux dans notre système de santé sont nombreux. C’est ce qui explique en partie le rejet de l’AMO (Assurance  Maladie Obligatoire) par les fonctionnaires. Que les médecins prennent garde au serment d’Hippocrate, car comme le disait   Euripide : « Jamais on obtient de meilleurs résultats que lorsque tout le monde trouve son compte dans une affaire ».

    Mamadou Togola 

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    1 commentaire

    1. Felicitation Togola,un tres bon article,ce fleau est pire que la guerre au nord car elle dure depuis des annees et personne ne fait rien pour le combattre.J’ai perdu ma chere mama dans les memes circonstances et tout a commencer a l’hopital G.T pour se terminer a l’hopital du P.G.c’est vraiment triste.Nos autorites doivent combattre ce fleau comme ils le font maintenant contre les apatrides faineants du MNLAQMI.

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