Ibrahim Koné subit le supplice du feu à l’hippodrome : Refugié dans la mosquée après avoir manqué son coup, il a été lynché par la foule en colère

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    Ibrahim Koné, un jeune bachelier qui attendait de s’inscrire à la Fac à l’Université habitait à Wottro Carré à Bagadadji. A 24 ans, il avait son avenir devant lui avec des études studieuses qui devaient lui permettre de se faire une place au soleil. Mais il était dit qu’il devait être rattrapé par son passé de bandit prêt à faire les 400 coups au détriment des paisibles citoyens. Pris par un pressant besoin d’argent, il a voulu faire deux braquages successifs de moto la même nuit. L’un ayant réussi, l’autre lui a été fatal en cette nuit du 12 juillet 2016.

    Ibrahima Koné était l’enfant chéri de la famille Koné à Wottro Carré à Bagadadji. Plus connu sous le nom de Papa, il était l’homonyme de son grand-père. Bien que studieux à l’école, il avait parallèlement des activités sulfureuses, ayant des accointances avec une bande de jeunes malfrats. Pout tout dire, « il était dans le Milieu ». a l’école ils étaient quatre inséparables depuis les petites classes. Mais ses amis d’enfance le quittèrent peu à peu à cause de ses mauvaises fréquentations et de sa moralité douteuse. Il n’était pourtant pas issu d’une famille dans le besoin. Bien au contraire, ses parents avaient les moyens, puisque son père travaillait à Paris. Pourquoi donc cet enfant d’une famille de notables a- t-il emprunté le chemin dangereux des voleurs et braqueurs, qui n’hésitent pas à tuer leurs prochains pour le prix dérisoire d’une moto ?

    Certains disent qu’il n’attendait que de rejoindre son père dans l’Hexagone

    D’après un témoin, il voulait fêter en grand l’anniversaire de sa copine, d’où son activisme dangereux de prédateur cette nuit-là du 12 juillet. Dans sa quête incessante d’avoir une proie facile, une heure après minuit, il choisit avec un copain malfrat comme lui la Rue Princesse. Il rencontra un jeune travailleur qui quittait son boulot pour retourner à la maison. Se sentant filé et en danger, ce dernier choisit la fuite avec sa moto. Il n’a pu aller loin car il fut tiré comme du gibier. Touché à la jambe, il s’affala au sol. Abdoulaye Koné dit Papa et son acolyte fondirent sur lui , le dépossédèrent de sa moto Djakarta et s’enfoncèrent dans la nuit.

    Après avoir mis leur butin à l’abri, ils continuèrent leur chasse. Ce qui les amena plus haut dans le quartier, vers une mosquée proche de la famille de Babani Sissoko. A ce niveau, ils ont tenté  de braquer un autre motocycliste. Leur coup ayant échoué, le compagnon d’ Abdoulaye Koné réussit à s’échapper sur leur moto, le laissant lui en rade, face à la furie de la foule alertée à ses trousses. En passe d’être rejoint, il se réfugia dans la Maison de Dieu. Erreur fatale ! Même Kallé, le grand imam de la Grande Mosquée de Bamako n’aurait pas pu le sauver cette nuit-là ! La foule vindicative pénétra en force dans ce lieu saint synonyme de quiétude et de protection, s’empara de lui malgré ses supplications, le battit copieusement et finit par le brûler vif dans le concert de ses lamentations douloureuses et de ses regrets éternels. Ses funérailles se sont déroulées dans la famille Konéla, à Bagadadji, le mercredi dernier avant qu’il ne soit conduit à sa dernière demeure  au cimetière de Niaréla,

    Oumar Coulibaly

    A Banconi Dianguinebougou Plateau :

    Des voleurs   emportent deux motos

    Le vol de moto devient un véritable phénomène  dans notre capitale, surtout dans les périphéries. Parmi ces quartiers, Banconi  ne fait pas exception à la règle. A Banconi, le banditisme  prend une nouvelle tournure. Et pour cause : Les bandits armés dévalisent chaque fois les boutiques, les ateliers de couture, les magasins. Même les domiciles sont cambriolés au cours de  leurs opérations nocturnes. Comme dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 juillet 2016, où des individus armés entrèrent par effraction dans l’immeuble de l’artiste Bassékou Kouyaté, pour y enlever deux  motos djakarta, garées dans la cour de l’immeuble, appartenant à Madou Kouyaté, artiste musicien fils du propriétaire de l’immeuble et Mamoutou Dembélé, vendeur de pièces de véhicules, l’un des locataires du bâtiment.

    D’après Madou Kouyaté, fils de Bassekou Kouyaté, il chargea son jeune frère, avant lui-même n’aille au lit aux environs de 1h 30 du matin, de refermer à clé le portail avant de se coucher. Le jeune frère s’exécuta avant de se coucher.

    Le lendemain matin, toutes les familles de l’immeuble étaient surprises de voir le petit  portail ouvert sans être défoncé. Les voleurs avaient enlevé deux motos.

    Complicité ou vol magique ?  Car le petit portail n’avait pas été endommagé. Pourtant, il était bel et bien verrouillé !

    La question que l’on se pose, c’est de savoir si les bandits n’étaient pas  de connivence avec quelqu’un qui loge dans l’immeuble. D’autant plus qu’il y avait d’autres matériels précieux dans la cour, qui n’ont pas été touchés par les bandits. A savoir les  bombonnes de gaz, une moto Apache, des réfrigérateurs etc. Parallèlement à ce vol, certains habitants du même quartier  affirment que des coups de feu furent entendus dans le parage au moment de l’opération.

    A noter que ce vol n’est pas premier du genre dans l’enceinte de l’immeuble Bassekou Kouyaté. En 2014, les locataires ont été victimes des voleurs, y compris le même Mamoutou Dembélé. Les bandits, en possession d’armes de guerre, enlevèrent trois motos Djakarta dans la même cour.

    C’est ainsi que les habitants du secteur lancent un appel pressant aux forces de sécurité, afin  de renforcer leur dispositif sécuritaire pour endiguer ce fléau.

    Nouhoum KONARE et Habi Traoré 

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