Djakarta, c’est la capitale de l’Indonésie, le plus grand pays musulman au monde. Et comme les Chinois se mêlent de tout, même de ce qui ne les regarde pas, c’est aussi le nom d’une marque de moto «made in China» sous licence.
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A cause des hécatombes qu’elle cause sur nos routes, ce bolide à deux roues a un nom bien prédestiné : c’est «Laharata», c’est-à-dire un voyage sans retour avec un passage obligé par l’enfer. Imaginez des motards casse-cou qui effectuent des slaloms géants entre des voitures en horde serrée comme des skieurs sur les Alpes. Au bout patatras, c’est le crash.
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Le kamikaze , s’il est encore en vie, est secouru par la protection civile qui le ramène aux urgences de Gabriel Touré. La coque de la moto, très fragile, vole en éclat comme des débris de verre. Badauds et autres passants entourent les lieux du drame pendant que la police s’affaire. C’est désormais une scène de vie quotidienne à Bamako.
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A l’origine de la ruée sur la Djakarta, dit-on, sa faible consommation en carburant. Elle supplante désormais les motos de marque Yamaha jugées plus gloutonnes. Le danger est que c’est une moto à grande vitesse, très puissante de surcroît. Alors, bonjour les dégâts ! Les filles en ont fait un objet de mode, les hommes en ont fait un objet de drague. Rouler en Djakarta, c’est aussi prouver qu’on est une fille à papa. Mais papy et mamy se rendent-ils compte que la mort est au bout du chemin ?
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