Hôpital mère enfant le Luxembourg : Le directeur général par intérim et le corps médical à couteaux tirés

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    Depuis quelques mois, le climat se détériore de jours en jours entre le personnel et le directeur général par intérim du centre hospitalier Mère enfant le Luxembourg. En cause, la gestion de la direction qui était déjà décriée par une partie du corps médical, mais le Prof Mamadou Diarra, c’est de lui qu’il s’agit, vient d’en faire trop en décidant de diminuer les ristournes de tous les médecins.

    Hôpital Mère – enfant

    Le centre hospitalier Mère-enfant, Chme Luxembourg, traverse depuis quelques mois une profonde crise qui entrave sérieusement son fonctionnement normal. Son directeur général par intérim serait opposé à une partie du personnel, des médecins, dont il vient de diminuer les ristournes sans aucune nécessité. C’est la goutte d’eau qui aurait fait déborder le vase. Il faut rappeler, en effet, que la crise remonte à très longtemps. Plus exactement depuis le temps où, suite à plusieurs manigances et coup bas, l’ex-chef du service de cardiologie, le Prof Mamadou Bocary Diarra, serait parvenu à pousser vers la sortie l’ancien directeur général, Moulaye Cissouma, pour prendre sa place. Il aurait réussi parce que Cissouma va démissionner et le professeur Diarra sera nommé à sa place. Mais ce dernier a vite oublié qu’il n’est qu’un intérimaire, c’est-à-dire chargé de gérer les affaires courantes, qu’il n’est nullement habilité à prendre certaines décisions. Surtout des décisions qui peuvent nuire au fonctionnement normal du Chme.

    Ainsi, le prof Diarra serait parvenu à se mettre sur le dos la plupart des médecins et autres agents qui ne se soumettent pas à ses diktats. Ceux-ci ne sont pas consultés pour des décisions qui pourtant engagent la crédibilité de l’hôpital. Pire, ils seraient constamment menacés de licenciement ou de mutation pour ceux que le tout-puissant directeur ne peut pas renvoyer. Mais le renvoi, certains l’ont connu. Il s’agirait de plusieurs infirmiers et aides-soignants, mis à la porte parce qu’ils déplairaient au prof. Le tour des médecins est maintenant venu. Première vraie grande punition : diminuer leurs revenus. Cette décision, prise le 03 mai dernier, d’abord, n’est pas du ressort d’un directeur par intérim ; ensuite, elle aurait dû faire l’objet d’une consultation générale entre toutes parties prenantes, enfin, elle viole tous les accords existant entre le personnel médical et l’hôpital sur la question des ristournes que l’hôpital s’est engagé à verser aux médecins, chacun en fonction des volumes horaires de travail accompli.

    Le personnel est d’autant plus en colère que le directeur se serait gardé de toucher à ses propres ristournes et autres avantages. Ainsi, il aurait pris d’autres décisions : 50% des ressources obtenues dans les frais d’examen, d’analyses, d’hospitalisation doivent lui revenir ; pour avoir le maximum de ristournes, l’hospitalisation systématique de tous ceux qui passe le service de cardiologie qu’il continue de diriger. Par ailleurs, il serait reproché à ce curieux directeur des pratiques peu orthodoxes comme, entre autres, la prescription aux patients de certains examens et analyses sans aucun rapport avec leur état, hospitalisation dans son service de certains patients qui, normalement, doivent être ailleurs, par exemple, à la neurochirurgie, la médecine interne, ou autres.

    Mais le personnel n’entend pas se laisser faire. Mardi dernier, au cours d’une réunion extraordinaire, les victimes du directeur, la Commission médicale d’établissement (CME), ont décidé de réagir : elles ont décidé de ne pas percevoir les ristournes que le directeur a décidé de leur verser. Le directeur, qui n’a pas été associé à cette rencontre qui a duré deux heures de temps, n’a pas apprécié, surtout que les médecins étant absents des services, les patients ont dû patienter pendant longtemps avant de se plaindre auprès de lui.

    En attendant, il est à craindre que le personnel n’aille plus loin dans la résistance. En effet, avec seulement une réunion, l’hôpital aurait été paralysé pendant deux heures, soufflant un vent de panique sur des patients. Qu’est-ce qui se passera si le personnel décide d’aller en grève pendant plus de temps, boudant la salle d’opération et les urgences ? Pour éviter cette catastrophe, le directeur doit cesser toutes les actions qu’on lui reproche, notamment sur cette décision qui est aussi lourde de conséquences. Si le duché de Luxembourg avait pensé à «bouffer» tout seul des ristournes et dividendes, il n’y aurait pas eu Chme et certaines mères et enfants ne seraient plus de ce monde. Il reste aux autorités de prendre toutes leurs responsabilités afin de prévenir une situation qui risque de s’envenimer car si le personnel est engagé à exiger des ristournes qui lui reviennent de droit, le directeur semble être tout autant décidé à ne rien perdre de ses privilèges.

    Cheick Tandina

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    1 commentaire

    1. Du bavardage, quelle est la vrai de cet hopital, privé, étatique, semi publique, parapublique. Il est temps de mettre la lumière sur cet hopital sinon sa risquera de tourner au vinaigre.

      L(Etat doit prendre ses responsabilité ou du moins le ministre de la santé pour nationaliser cet hopital qui est pour la fondation pour l’enfance, donc de la Famille d’ATT.

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