Avant de passer à l’action, le commando de salopards avait pris le soin de saboter les installations électriques de la résidence, plongeant celle-ci dans une obscurité totale avant de s’y introduire en escaladant les murs de la clôture.
Une fois à l’intérieur de la cour, ils se mirent à tirer dans tous les sens et sur tout ce qui bougeait.
La vaillante garde de la résidence Konaré ne s’est pas laissée surprendre. Elle ripostera avec détermination, tuant un des assaillants.
Dans la panique, les lâches ont pris la fuite par où ils étaient rentrés. Mais, ils retourneront encore sur les lieux de leur forfait, avec certainement comme objectif de récupérer le corps de leur camarade neutralisé. Et, cette fois encore, grâce à la détermination de la garde du président Konaré qui n’aura entre temps bénéficié d’aucun renfort, les criminels n’auront d’autre choix que de prendre la tangente et de disparaitre dans le noir.
A noter que du côté de la famille Konaré comme de celui des gardes qui assuraient la sécurité, aucun blessé n’a été enregistré.
Quant aux dégâts matériels, en dehors des branches d’arbres arrachées et des fleurs que le commando de lâches a détruites dans sa fuite, nous n’avons pas encore reçu d’autres précisions.
Qui sont-ils, ces mercenaires qui ont attaqué le domicile de la famille de l’ancien président Alpha Oumar Konaré ? Au service de qui étaient-ils ? Que voulaient-ils ?
En tous les cas, une chose est sûre : le commando de salopards n’avait pas pour objectif de cambrioler le domicile de l’ancien président. Ils étaient plutôt venus sur les lieux pour tuer.
L’enquête qui serait déjà ouverte à propos de cet attentat devrait très rapidement progresser car, il a été retrouvé sur le malheureux assaillant tué, une carte d’invitation (pour mariage) et un téléphone portable qui parlera certainement à la place du mort et de ses compagnons en fuite.
Il faut aussi noter qu’après l’attentat contre la Résidence Konaré, le Secrétaire général de la présidence Toumani Djimé Diallo, le ministre de l’intérieur Sada Samaké, le Chef d’Etat major particulier du président IBK, le Directeur national de la Police et le ministre de l’enseignement supérieur et de la Recherche scientifique se sont rendus sur les lieux.
Ni le président IBK, ni son Premier ministre pour leur part n’ont, cependant, selon nos sources, rendu visite à la famille Konaré. Toute chose qui n’est pas grave.
Par contre, que des individus (armés ou non) arrivent à s’introduire dans une résidence d’un ancien président de la République est un fait préoccupant qui prouve que nul au Mali (en dehors de quelques uns) n’est en sécurité.
Boubacar Sankaré