Histoire : … d’une réception gâchée

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    Depuis deux mois, K.K. homme d’affaire avait quitté Bamako pour New York sur invitation d’un de ses partenaires. Les choses s’étaient bien passées et notre businessman, les poches pleines avait téléphoné à sa chère épouse pour  lui annoncer son retour au bercail, programmé pour le 22 Octobre dernier. K.K. s’était en effet marié depuis seulement quelques mois et avait élu domicile à Faladjè Sema. A l’annonce de son retour, madame décida de lu organiser une réception… à sa manière. Canards, crevettes, couscous arabe avaient été achetés pour la circonstance et bizarrement, madame tenait aussi à ses côtés, un pistolet. L’objet intrus pour une réception avait attiré l’attention des voisins, mais l’on estima que c’était un jouet pour enfant car après tout, il est possible que madame devait recevoir aussi un jeune garçon. Il était enfin 22 heures lorsqu’un taxi se garait devant la porte de K.K. celui-ci, pressé de revoir madame a alors rapidement donné l’ordre au taximan de descendre les bagages et sans attendre, il se précipita dans sa maison où son épouse rayonnante de joie l’attendait. Tout à coup, boum ! K.K. ne chercha point à comprendre et mit ses jambes au cou. Dans sa fuite, il a heurté la porte et malgré le sang qui coulait sur son visage, il ne s’arrêta que très loin de la maison. Les autres voisins dans la concession en firent autant. Bilan de la panique : 16 poussins écrasés, un téléviseur brisé et une voiture endommagée. L’attroupement dans le quartier attira l’attention d’un gendarme qui habitait dans le coin. Celui-ci informé de ce qui venait de se passer, décida de mette aux arrêtes la dame ‘’pistolero’’. Armé jusqu’aux dents, le gendarme prit d’assaut la maison de K.K. où il trouva son épouse se roulant par terre, s’arrachant les cheveux. Madame avait-elle perdu la tête ? Point du tout. Le pistolet qu’elle avait, était un jouet pour enfant qu’elle avait innocemment acheté pur faire un feu d’artifice à l’occasion du retour de son mari. Ce ne sera cependant que plusieurs heures après que le gendarme convaincra K.K. et ses voisins (parmi lesquels un malade couché depuis plusieurs jours) de rejoindre la concession. Après le retour, on n’a pu que constater les dégâts et regarder avec mépris la pauvre dame qui était toujours en pleurs.

    … d’un berger boucher

    Abdoulaye Sidibé, un jeune peulh originaire de Konna, s’est installé depuis quelques années à Daoudabougou. Après seulement quelques jours au chômage, le jeune peulh a trouvé un emploi qui le convenait à merveille : conduire des moutons de certains particuliers au pâturage. A. Sidibé, qui avait à sa charge 68 bêtes, gagnait mensuellement la bagatelle de 68 000 Fcfa et bénéficiait régulièrement de copieux repas que lui réservaient à tour de rôle ses clients. Une aubaine.

    Cependant, depuis bientôt 3 mois, le jeune berger a complètement changé d’attitude. Comme si une épidémie s’était abattue sur le troupeau que conduit A. Sidibé, pas une semaine ne passe sans qu’il n’annonce à un client, le décès, pardon, la mort brutale de son animal. Dix bêtes étaient supposées mortes de juillet et à Septembre dernier. Un autre mouton devait mourir de “courte maladie” le 23 octobre quand Abdoulaye Sidibé a été pris la main dans le sac.

    Ce jour-là, le jeune berger, avant de ramener à ses clients leurs animaux, avait pris le soin d’attacher une des bêtes dans la brousse. A quelle fin ? On le saura.

    Il était 18 heures quand Sidibé expliquait à un client que son animal était mort. Coup de théâtre, au même moment l’animal qui s’était détaché par on ne sait quel miracle, regagna le domici1e de son maître, mettant fin à une violente discussion qui était engagée entre berger et client. A la vue de l’animal, Sidibé était resté cloué sur place. Il ne tenait plus sur ses jambes. Les victimes ont vite été informées du subterfuge pendant que le berger Sidibé avait été solidement attaché à un arbre. Il faudra à présent l’amener à la police, mais il a juré de rembourser 1e même jour ses clients. Parole tenue.

    Le jeune berger, à cause de sa cupidité a déboursé ses économies de plus de deux ans de travail. Et oui ! Qui sème du vent…

    Boubacar Sankaré

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    1 commentaire

    1. Sangaré, si tu es journaliste, sache que tu es une honte pour la profession. Tu ne fais que ressasser les mêmes inepties, encore et encore.

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