Histoire… … d’une quatrième “épouse”

A.T. est un vieil enseignant à la retraite depuis maintenant 5 ans à Lafiabougou.
Marié à 3 femmes et père de 21 enfants, A. T, malgré son âge, est connu dans le quartier comme un « provocateur » de jeunes filles.
Certains pensent que l’attitude du vieil homme se justifiait par son amour pour les enfants, d’autres, que le Vieux est plutôt un coureur de jupons. Mais, plus d’équivoque depuis le 10 février dernier.
En effet, en décembre 2011, le vieux A.T. avait acheté une belle brebis qu’il soignait comme un enfant. Rien de bizarre en cela car les animaux aussi ont bien besoin d’affection. Ce qui cependant troublait les 3 femmes d’A.T., c’est que, depuis l’arrivée de la brebis, le vieil homme dort tout seul dans sa chambre, en compagnie exclusive de l’animal.
Ses trois épouses tinrent alors une petite réunion « pour analyser la situation ». Conclusion : les deux premières femmes décidèrent de laisser le Vieux faire car, après tout, il n’y a pas de raison d’être jalouse d’une brebis qui se retrouvera un jour ou l’autre dans une marmite. D’ailleurs, il suffirait d’attendre quelques jours encore et de l’assommer. Ainsi, à coup sûr, l’histoire de la brebis sera terminée.
Cependant, après la petite réunion, la “petite” femme d’A.T. décida quant à elle, d’avoir le cœur net. C’est pourquoi, dans la nuit du 10 février dernier, vers deux heures du matin. elle sortit de sa chambre et s’approcha de celle de son mari au mi1ieu de la cour. D’un geste instinctif, elle tira légèrement la porte non bouclée de la chambre et, à la faveur d’une pâle lumière qu’offrait une bougie, madame est restée stupéfaite devant le spectacle : A.T. son mari était entrain de « faire certaine chose » avec l’animal qui semblait d’ailleurs habitué au jeu.
Pendant près de 5 minutes, la pauvre dame assista au spectacle. N’en pouvant plus, elle cria de toutes ses forces avant de s’effondrer… évanouie.
Pendant que le vieil homme, affolé, se débrouillait à se rhabiller, toute la famille était réveillée. Les voisins aussi.
Le linge sale n’a pu être lavé en famille, car dès le lendemain. la nouvelle a sillonné les familles voisines.
Humilié, le vieux A.T. a assisté le lendemain à un festin : sa brebis a été mise au four. Comme quoi, un mouton (même brebis) a beau courir, le festin l’attrapera… un jour ou l’autre.

Boubacar Sankaré

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