Histoire : … d’une mystérieuse affaire

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    Vieux transporteur à la retraite, I.T. a depuis deux ans, construit une vaste concession à Sébénikoro, avant d’abandonner les routes. Et grâce aux frais de location que lui versent mensuellement les trois familles avec lesquelles il cohabite, I.T., marié et père de six enfants, arrive  à joindre les deux bouts.

     

     

    Respectable et pieux, notre transporteur est aussi réputé pour être rigoureux avec ses principes, notamment le paiement régulier des loyers.

     

     

    Depuis bientôt trois mois cependant, l’on a pu remarquer que notre vieil homme ne réclamait plus de frais de location à un de ses locataires, un mécanicien (34 ans) marié depuis seulement un an. Mieux, le vieil homme ne lui adressait même plus la parole. Les curieux avaient beau mener des enquêtes, rien à faire. Ni le propriétaire de la concession, ni son locataire ne déliait la langue.

     

     

    Curieuse histoire qui ne sera plus qu’un secret de polichinelle le 23 février dernier.

    En effet, il était environ 17 heures ce jour-là, lorsque le vieux I.T. se planta devant la porte de son locataire.

    Quelques murmures entre les deux hommes et le ton monta. On était sur le point d’en venir aux mains, lorsque les voisins s’interposèrent. Et bonjour les explications ! Le jeune mécanicien révéla qu’il avait surpris, il y a quelques mois, le vieil homme entrain d’entretenir des relations sexuelles avec… sa brebis (bali-bali) achetée à 120.000 Fcfa et que, pour se faire excuser, I.T., s’était engagé à ne pas lui réclamer pendant 7 mois les frais de location en guise de dédommagement. D’ailleurs, insistait le mécanicien, sa brebis était tombée malade, peu avant de crever.

     

     

    Le vieil homme quant à lui, n’a pu, (ou a-t-il fait semblant de ne pouvoir) supporter d’entendre de si graves accusations. Il piqua une crise.

     

     

    Revenu à lui le lendemain, I.T. n’a toujours pas fourni d’explications, exhortant plutôt les intervenants dans l’histoire, à chasser le mécanicien de sa concession. Quelques notables du quartier ont tout dit et tout fait pour réconcilier les deux parties, mais, en vain. C’est alors qu’ils se sont résolus à prier le jeune mécanicien d’évacuer les lieux afin, disaient-ils, “d’épargner le cœur” du vieil homme.

     

     

    Le jeune mécanicien serviable et respectueux de la parole des vieux, a accepté la proposition.

    Il a déménagé non seulement de la concession, mais aussi du quartier.

    Le vieil homme indélicat, lui, n’a toujours pas délié la langue.

    “Sa jeune épouse” plutôt que “sa brebis” ?

     

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