Histoire : … d’un vrai faux voleur Yaya est employé de bureau à Bamako.

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    Agé de 38 ans, marié et père de 2 enfants, il est domicilié à Magnambougou. En homme averti, Yaya qui vit depuis dix-huit ans dans la capitale prend régulièrement toutes les précautions de sécurité pour éviter d’être victime de ces nombreux voleurs opérant à Bamako. C’est pourquoi, dès 21 heures, et cela, tous les jours, il boucle portes et fenêtres de sa maison et ne laisse même pas une aiguille sous sa véranda.

     

    Mieux, notre employé de bureau s’est acheté un fusil de chasse ; deux coupe-coupes et une hache “indienne”.

    Ce 30 janvier 2014, Yaya aura l’occasion de montrer toute l’efficacité de son dispositif de sécurité à ses voisins… Pour une histoire de “voleur”, entré dans sa chambre à coucher.

    Il était en effet 2 heures du matin ce jour-là, quand, plongé dans un profond sommeil entre madame et les enfants, Yaya a été réveillé par des bruits “étranges”.

    D’un saut, il bondit sur ses armes, oubliant que la concession était sevrée d’électricité pour non-paiement de facture, il appuya sur les interrupteurs, mais en vain. Pas de lumière.

    Ne sachant même plus où était sa torche, il réveilla sa femme, et le couple évacua dehors les enfants.

    A présent, c’était le face à face qui devrait se passer entre Yaya et son voleur, qui semblait décidé à l’affronter.

    Dans l’obscurité, notre employé de bureau qui avait pris le soin de laisser la porte ouverte (pour cas de besoin) déchargeait son fusil dans tous les sens et le rechargeait… Comme un vrai guerrier face à l’ennemi. Le voleur quant à lui, restait toujours en mouvement et sautillait à gauche, à droite.

    Ce ne fut qu’après épuisement de toutes ses cartouches (18) que notre combattant a “mis en marche” son coupe-coupe et sa hache indienne. Rien à faire. Le voleur n’était toujours pas atteint.

    Yaya se décida alors d’aller chercher de l’aide.

    Il n’aura pas besoin de frapper aux portes de ses voisins, car ceux-ci avaient déjà pris d’assaut la maison.

    Tout le monde se calme, et chacun s’est armé d’un bâton, d’un gourdin.

    Les secouristes se sont ainsi introduits dans la maison, lampes-tempêtes et torches à la main pour l’assaut final.

    A la faveur de la lumière, le voleur a été identifié : une petite chèvre  appartenant au propriétaire de la concession, essoufflée par le combat et qui, finalement s’était “étendue” sur le lit conjugal.

    L’animal, saint et sauf, a été remis à son propriétaire dans la cour.

    Quant à Yaya (encore armé), il n’aura plus qu’à constater les dégâts : son téléviseur décapité, la glace de son armoire en morceaux, deux valises éventrées et le lit conjugal arrosé par les excréments de la chèvre échaudée.

     

    Boubacar Sankaré

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    6 COMMENTAIRES

    1. Mon cher Alphonse, celui-là est un vrai KANOUTE, N’DIAYE, KONE, TOGOLA, DIARRA fraîchement débarqué de la brousse, effrayé en ville et voulant montrer des muscles devant son EPOUSE. Eh oui, ils sont tous comme-ça ces poltrons D I A R R A H ………………

    2. Le type est certainement un Traoré. Je suis étonné qu’il se soi pas tiré sur lui même !

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