B.D., âge d’une quarantaine d’année réfléchira plusieurs fois désormais, avant de se décider d’escroquer ses prochaines. Tabassé à sang le 2 septembre dernier par une foule nombreuse à Bozola, B.D. qui a eu la vie sauve, parce que ayant fait le mort pour se délivrer est un voleur tout particulier, un escroc hors pair qui a longtemps vécu de la naïveté de ses concitoyens. Notre homme en effet est connu depuis quelques années à Bozola comme vendeur de mouton. Une activité, tout à fait légitime, si B.D. n’avait pas depuis quelques mois, décidé de vendre à sa manière, ses animaux.

Le stratagème était simple et réussissait toujours. B.D. qui marquait constamment ses moutons, en présence de témoins, les revendait par l’intermédiaire d’un complice qui s’éclipse après le coup. Le reste est facile, B.D. se fait accompagner de ses témoins, identifie l’animal vendu (dont il a déjà empoché le prix) et le réclame en se déclarant victime d’un vol.Les malheureux “receleurs” n’ont d’autre choix que de remettre l’animal ou de l’acheter de nouveau.

Les affaires marchaient ainsi à merveille pour B.D. qui vendait le même animal deux ou trois fois. Tout s’écroulera ce 2 septembre, lorsqu’un client vigilant eut le soin de bien identifier un jeune homme qui venait de lui vendre une brebis pour la somme de 20 000 F CFA. Le marché conclu, à l’aide de ses camarades, il attacha solidement le jeune vendeur de mouton et l’enferma à double tour dans sa chambre avant d’aller fièrement promener l’animal devant le stand de vente de B.D. Celui-ci comme d’habitude coinça l’animal e son propriétaire avant de faire appel à ses “témoins” qui confirmèrent le vol de la brebis. C’est alors que l’homme à la brebis fit conduire B.D. et ses “témoins” à son domicile pour négocier. Une foule nombreuse les y attendaient B.D. n’eut point le temps de fuir car son complice venait d’être libéré. B.D. et complices ont été tabassés à sang. Ce fut seulement lorsque tous les bandits étaient étalés presque sans vie que la bastonnade prit fin. Une heure de temps après, les voleurs ont disparu à leur tour.

Boubacar SANKARE

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