Histoire … : d’un voleur coincé

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    Jeune berger installé à Djikoroni, B.T. reçoit aussi des animaux de plusieurs personnes dans le quartier afin de les chercher des preneurs. Très rapide dans les affaires, B.T. ne conduit plus depuis quelques mois des animaux au pâturage car il a découvert un moyen plus rapide de se faire des sous : le vol de dindons.

    En effet, connu de tout le quartier, le jeune berger avait fait la connaissance d’un restaurateur au centre ville qui l’avait employé comme démarcheur pour l’achat de volailles et particulièrement de dindons. B.T. recevait ainsi de son employé la somme mensuelle de 20 000 Fcfa depuis maintenant plusieurs mois. Quand aux dindons et poules qu’il était chargé d’acheter, l’ex-berger qui connaît bien les quartiers de Djikoroni et Lafiabougou, trouvait toujours une concession où les voler en pleine nuit.

    C’est ainsi qu’en septembre dernier, B.T. avait chipé toute la volaille d’un jeune employé de bureau domicilié à Lafiabougou.

    Sans se douter qu’il avait complètement ruiné sa victime, le voleur était revenu ce 20 octobre sur les lieux de son « crime », dans l’espoir d’enlever ce qui restait de poules ou de dindons.

    Il était 2 heures du matin, lorsque B.T. s’introduit dans la concession du jeune fonctionnaire. Sans perdre de temps, il s’approcha du poulailler dont la petite porte était ouverte et hop, il y plongea son bras… pour étrangler le dindon ou la poule qui lui passait sous la main.

    B.T. fut rapidement saisi du bras par un animal qui ne ressemblait en rien à une poule. Les cris de détresse de voleur ont vite réveillé tous les locataires qui le trouvèrent sur place, la main dans la gueule d’un chien russe que le propriétaire des poules et dindons avait installé là en attendant d’avoir une cage. Le malheureux que l’animal venait de lâcher avait la main complètement broyée. Et, avant de le conduire à la police, l’on décida de lui apporter d’abord quelques soins. Ce qui fut fait. A présent, il faut aller à la police,  B.T. en larmes a préféré régler l’affaire à l’amiable en promettant de rembourser intégralement la somme correspondante aux poules et dindons volés. Retenu de force sur les lieux de son forfait jusqu’au matin, le bandit aurait remboursé la somme de 120.000 F CFA à sa victime.

     

    Boubacar Sankaré

     

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    1 commentaire

    1. Si ce n’est à Bamako, on ne verra jamais des volailles élévées en plein quartier. Ici, on s’en fout de la quiétude des voisins. Il existe même des parcs de boeufs avec ses corollaires de mouches dans certains quartiers. Est-ce l’ignorance ou l’incivisme? VIVE LA REPUBLIQUE.

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