Enseignant à la retraite, I.C. est domicilié à Lafiabougou. Marié et père de 9 enfants dont les âges oscillent entre 18 et 30 ans, notre éducateur n’a pas eu de chance avec sa progéniture.
En effet, tous les enfants de I.C. sont chômeurs, sauf deux qui d’ailleurs arrivent difficilement à joindre les deux bouts en exerçant le métier de réparateur de mobylette. C’est ainsi, grâce à ses maigres pensions que le vieil homme arrive tant bien que mal à subvenir aux besoins de sa grande famille. Et comble de misères, rien ne va plus entre I.C. et sa vieille épouse excédée par la gestion d’une vie familiale infernale.
Comme le dit l’adage, quand la pirogue est au bord du naufrage, mieux vaut y mettre de l’eau pour en finir.
I.C. décide ainsi, malgré la situation, de prendre une deuxième femme pour au moins avoir une petite source de consolation. Mais avant, il consulta un marabout ou plutôt un charlatan qui approuva sa décision de contracter un second mariage, mais lui proposa d’abord de l’aider à multiplier sa petite pension. I.C. qui croyait en avoir ainsi fini avec ses problèmes de sous remit la somme de 50 000 F CFA au marabout pour en avoir 10 fois plus.
Nous sommes le 15 février 2014 aux environs de 19 heures.
Pour les cérémonies de multiplication d’argent, notre charlatan demanda et obtint de I.C. une chambre dans laquelle il s’enferma.
A la porte, notre vieil enseignant resta assis toute la nuit. Au petit matin, impatient, il interpella son marabout qui resta sourd. Peut-être a-t-il été dévoré par les “djinns” ?
I.C. aidé de ses fils, enfonça la porte. Stupéfaction ! Le marabout venait de se volatiliser. Regardant la fenêtre ouverte de la chambre, I.C. et ses enfants ont compris que les “djinns” avaient emporte le marabout par là. Le vieux piqua une petite crise, mais reprit vite ses esprits et entreprit de rechercher son escroc. Celui-ci en location dans une petite chambre à Djikoroni avait cependant plié bagage.
Un précieux renseignement tout de même : le marabout escroc serait un fidèle participant aux cérémonies de mariages traditionnels à Djikoroni. Le vieux I.C. passait ainsi ses journée à se renseigner sur les différents mariages traditionnels qui se tenaient dans le quartier.
Le 16 mars dernier. Il était aux aguets, lorsqu’il vit son escroc en première ligne célébrant un mariage à Djikoroni.
I.C. blotti contre la porte, suivait sans sourciller son voleur qui dirigeait la Fatiha. C’est alors que notre enseignant furieux se jeta sur son homme. Panique générale. Les participants à la cérémonie de mariage ont mis leurs jambes au cou avant de s’arrêter plus loin pour savoir ce qui se passait. C’est bien compris, il ne s’agissait pas d’un fou déchainé qui bastonnait le marabout, mais plutôt d’un vieil enseignant qui punissait un voleur.
Une solution a vite été trouvée. Le charlatan qui avait une somme importante sur lui, a procédé au remboursement de l’argent volé.
Leçon : un enseignant abusé peut cogner très fort.
Boubacar Sankaré
drole d’histoire.au moin il a recupéré son sous.tant mieux
mr SANKARE serais tu devenu sacre seydou ouedrago?Tu es un bon presentateur de journal a la tele que j ai plaisir a regarder et ça fait pas serieux de te voir dans la rubruque des faits divers
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