Agé de 65 ans, D. Sidibé est un Malien de l’extérieur ayant séjourné pendant 25 ans en RDC.
Là-bas, il fit une immense fortune, avant de se décider, en Janvier dernier, de regagner Bamako pour définitivement s’y installer.
En février, il décida d’investir dans l’immobilier et acheta à travers le pays, une vingtaine de parcelles, avant d’entamer la construction de cinq villas, actuellement en chantier à Bamako.
Le riche Malien, installé dans une somptueuse villa à Faladjè est aussi réputé dans le quartier pour ses largesses, souvent extravagantes.
Son domicile est ainsi régulièrement pris d’assaut par de nombreux amis, parents, mendiants et griots.
Chacun vient pour « plaider sa cause ». Et, rarement, ces demandeurs d’argent, retournent chez eux, bredouilles.
Et par ces temps de vaches maigres, l’affluence des solliciteurs est si grande que, l’immense domicile de D. Sidibé est devenu trop petit pour contenir les « fidèles ».
Mais, la fête se gâcha, le 31 juillet dernier, quand D. Sidibé, assis au milieu de ses courtisans, chancela, avant de s’écrouler… sans vie, ou… presque.
L’homme à qui on donnerait 40 ans par son embonpoint, était, depuis plusieurs années, atteint de diabète.
La terrible maladie qui ne l’avait jamais terrassé, venait d’avoir raison de lui.
La centaine de visiteurs (parmi lesquels, deux médecins) qui lui tenaient compagnie, se mit aussitôt à son chevet, priant, pour que D. Sidibé ne soit victime que d’un simple malaise passager.
Hélas ! Les deux médecins en vinrent à conclure, que, D. Sidibé était bien mort. La triste nouvelle a été alors annoncée aux nombreux visiteurs, toujours en attente dans les allées de la maison et dans la cour.
Cris et pleurs ont succédé aux chants des griots et aux conversations des « envahisseurs » dont le lot a été grossi par les passants, alertés par le vacarme.
Il faut à présent transporter le corps pour l’embarquer à bord d’un minibus familial à la morgue.
En larmes, ceux qui tenaient le corps « sans vie » de D. Sidibé s’apprêtaient à l’installer dans le véhicule, quand résonna un terrible et puissant : « Ayé N’bla » (lâchez-moi).
La débande a été totale, sous les yeux du « revenant » ahuri.
Le petit peuple de visiteurs s’enfuyait de tous les côtés.
- Sidibé n’y comprenant rien, imita les autres.
Dans sa fuite, il prit la même direction que son vieux marabout, âgé de 73 ans. Celui-ci, ayant remarqué que D. Sidibé déclaré mort, courait derrière lui, accéléra sa course devant des passants complètement sonnés par ce spectacle peu ordinaire.
Les deux hommes ont fini leur course vers Yirimadio, quand le vieux marabout, extenué, était tombé évanoui, peu avant que D. Sidibé ne subissa, de son côté, le même sort.
A peine les curieux qui étaient sur les lieux constataient-ils que les deux hommes étaient toujours vivants, qu’un véhicule, avec à bord les deux médecins, amis de D. Sidibé, s’immobilisa sur les lieux. D. Sidibé et son marabout ont été admis dans une clinique.
Là, une précaution de taille a été prise : les deux hommes ont été hospitalisés dans des chambres distinctes et distantes.
Cela, afin d’expliquer en temps opportun, à chacun de son côté, l’erreur de diagnostic des deux médecins qui avaient conclu à la mort de D. Sidibé.
Boubacar Sankaré
Comment tous les 2 médecins ont pu confirmer la mort de D Sidibé ces médecins là ne connaissent rien que dieu donne encore longue vie au bienfaiteur Sidibé et à son faut marabout qui a peur de la mort.
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