Histoire… … d’un pêcheur “pêché”

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    Marié et père de 4 enfants, M.S. est depuis plusieurs années, domicilié au quartier Mali. Pêcheur de profession, il continuait toujours à vendre ses poissons, mêmes si, depuis plus de trois mois, ses pairs ne le rencontrent plus sur le fleuve.

    Un pêcheur qui ne pêche plus, mais qui a toujours du poisson bien frais à vendre. Voilà un mystère que les pêcheurs du coin ont décidé le 2 avril dernier de percer.

    C’est ainsi que, pendant toute la journée du 2 avril, les gestes et déplacements de M.S. étaient surveillés par ses pairs. Mais, jusqu’à la tombée de la nuit, vers 20 heures, la surveillance s’avéra vaine car M.S. qui ne se doutait de rien, n’avait fait aucun geste suspect et, après avoir vendu comme d’habitude ses poissons, il s’était assis à la place du marché pour jouer au damier. Il terminera sa journée à la maison, après à la mosquée.

    Les pêcheurs “policiers” décidèrent ainsi d’abandonner la partie de surveillance quand, un des leurs, demanda et obtint l’accord de faire surveiller M.S. jusqu’au matin.

    Deux jeunes pêcheurs ont été à cet effet désignés et montèrent la garde non loin du domicile de M.S.

    Il était enfin quatre heures du matin en ce 2 avril, lorsqu’un des « gardes » (que le sommeil n’avait pas terrassé) eut la surprise de voir M.S. sortir de sa maison, un gros sac au dos et, au lieu de la mosquée, se diriger vers le fleuve. Vite, l’alerte a été donnée à tous les autres pêcheurs qui accompagnèrent M.S. (à distance) jusqu’à sa destination.

    Stupéfaction : M.S., sans prendre garde, commença son « travail » en fouillant minutieusement les filet tendus par les autres pêcheurs. En quelques minutes, il avait son sac plein de poissons. C’est alors que les pêcheurs se ruèrent sur lui.

    Paniqué, il abandonna son sac et prit ses jambes au cou. Personne ne daigna le poursuivre car, après tout, l’on connaît son domicile.

    Vers 8 heures, du matin, une délégation de se rendit au domicile de M.S., mais celui-ci n’était toujours pas rentré.

    Toute une journée d’attente. En vain. Aujourd’hui encore, le voleur qui a abandonné sa famille, demeure introuvable.

     

    Boubacar Sankaré

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    1 commentaire

    1. C’est faux nous avons lu cet article il y a au moins 2 ans sur maliweb.il y a changement de date seulement.

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