Le vieux K.D., enseignant à la retraite à Sébéninkoro était connu dans le quartier pour le respect qu’impose sa personnalité, mais aussi pour avoir su donner à ses « nièces », une éducation qui tend à disparaître chez nombre de jeunes.
C’est pourquoi, dans le quartier, nombreux sont les jeunes garçons qui assimulaient la jalousie avec laquelle K.D. traite ses 3 filles adoptives à une certaine… folie. Certains n’hésitaient même pas à affirmer que le vieil homme était plutôt amoureux (au vrai sens du mot) de ses « filles ».
La médisance n’était pas gratuite et à la surprise générale de plusieurs notables du quartier, K.D. a été pris « la main dans le sac » le 16 janvier dernier.
En effet, il était 00 heure ce jour-là quand, A.D., une des nièces du vieil enseignant, s’entretenait avec son petit copain sous un arbre, devant la concession familiale.
C’est alors que le vieil enseignant, furieux comme un lion affamé, s’est jeté sur l’amant de sa « fille » qu’il roua de coups.
Le malheureux ne devra son salut qu’à l’agilité de ses jambes.
K.D. fit alors entrer sa nièce dans une des chambres isolées de la cour… pour la punir.
Aucun membre de la famille, alerté par le vacarme ne mit son nez dehors, de peur d’être châtié.
Pendant ce temps, l’amant de la jeune A.D, pour connaître le sort de sa « Chimène » était revenu sur ses pas, escalada le mur de la concession et défonça la porte de la petite chambre où l’oncle était supposé être entrain de battre sa nièce.
Surprise et indignation : K.D. à moitié nu, tentait « d’honorer » la jeune fille « dénudée ». Paniqué, il se rua sur le jeune garçon qui venait de le déranger dans sa basse besongne. Mais, il sera maîtrisé et copieusement tabassé dans sa propre concession par les voisins.
Au lendemain du scandale, l’oncle « Diatô » a regagné son village d’origine afin aurait-il dit, de vendre un de ses champs.
Une manière certainement de faire oublier sa honteuse histoire.
Boubacar Sankaré