Mohamed Maïga est un employé de bureau ayant servi pendant 5 ans dans l’administration malienne dans les régions nord de notre pays.
Depuis Août 2016, son principal vœu a été exaucé : servir à Bamako. Et, dès Septembre de la même année, dans son impatience à regagner la capitale, Maïga n’a point voulu attendre une quelconque réquisition. A ses frais, et en compagnie de sa femme Zahara, (une jeune arabe), il a regagné Bamako et s’est trouvé une maison dans une concession qu’il partage avec d’autres locataires à Kalabankoro.
Le nouveau venu s’est très tôt fait remarquer de ses voisins, tous des Sénégalais résidant au Mali. Et pour cause.
Mohamed sort du domicile conjugal tous les soirs vers 19 heures et n’y revient qu’au petit matin.
En plus, notre employé de bureau, n’adresse jamais la parole à ses voisins, comme s’il les méprisait.
Contrairement à son mari, son épouse Zahara quant à elle, est fort aimable avec ses voisins sénégalais qui ont fini par lui donner le mignon surnom de « Djiguène ».
Le temps passait et la pauvre « Djiguène », de plus en plus malheureuse, inspirait de la compassion à tous.
Surprise générale en ce 8 Juin 2017. Mohamed., dès 19 heures, s’est endormi sur son fauteuil, après avoir avalé un bol de bouillie que lui avait servi son épouse.
Ce changement extraordinaire de comportement de Mohamed a suscité curiosité et inquiétude chez les voisins qui décidèrent même de s’approcher de lui pour vérifier s’il n’était pas mort. Inquiétudes vite balayées par « Djiguène » qui expliqua avoir mis dans la bouillie de son mari, une forte dose de somnifère afin de le retenir à la maison..
Rires des uns, applaudissements des autres.
Mais, personne ne se doutait de ce que réserverait la dame à son vagabond de mari « endormi ».
Ainsi « Djiguène » s’est même fait aider par un voisin pour traîner son mari jusqu’au lit conjugal.
Vers 2 heures du matin, tous les voisins avaient ainsi regagné leurs chambres respectives.
Peu après, un cri effroyable s’est fait entendre. Après, plus rien !
Tous les voisins sortirent alors dans la cour pour se diriger vers la chambre de M. Maïga.
A la porte, ils entendaient l’homme crier, pleurer et jurer qu’il ne sortirait plus de la maison conjugale.
Une tentative de meurtre, avaient conclu certains voisins !
Du coup, la porte de la maison du couple, a été enfoncée.
La surprise a été générale quand, les voisins ont vu M. Maïga, nu, comme un oisillon, solidement attaché à son lit, son épouse tenant un couteau.
Du coup, Madame a été immobilisée par les « assaillants ».
Mais que diable voulait-elle faire ?
‘’Djiguène’’ est passée aux ‘’aveux’’ : « je voulais simplement le menacer de l’égorger par le bas, afin de lui faire perdre son sale caractère qui consiste à aller tous les soirs dans la rue ».
Mais, comment diable M. Maïga, sous l’effet de la forte dose de somnifère avalée, avait-il pu se réveiller ?
« Djiguène » a expliqué lui avoir administré plusieurs gifles et des coups de pieds pour le réveiller, avant de passer à la phase ‘’menace de trancher certaines choses.’’
Le pauvre mari, dont la frayeur a eu le dessus sur le somnifère, tremblant comme une feuille morte a été détachée.
Pour sa part, Madame qui riait avec les autres a rassuré : “il s’agissait bien d’une simple plaisanterie”.
Une plaisanterie de mauvais goût qui aura tout même payé, car dit-on, depuis, cette histoire, Mr Maïga serait devenu un véritable casanier et surtout un cousin à plaisanteries de tous les voisins avec lesquels il partage régulièrement le thé.
Voilà qui est mieux que de se faire ‘’égorger’’ par… le bas.
Boubacar Sankaré
sa femme lui a trouvé un bon remède. si tous les hommes nocturnes étaient piégés
de cette façon…
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