Agé d’environ 48 ans, S.T. est propriétaire et gérant d’une boutique de tissus à Bamako. Il emploie 3 agents dont deux chargés de la surveillance des marchandises, de la recherche de clients et le 3ème qui l’assiste dans ses opérations de vente.
Entre S.T. et ses employés règnent un respect et une confiance mutuels.
C’est pourquoi, la petite équipe, partie de rien il y a seulement quelques années, s’est aujourd’hui imposée parmi les plus grands vendeurs de tissus.
De quoi réjouir S.T., le promoteur de la boutique, mais l’argent dit-on, ne fait pas le bonheur, même s’il y joue un rôle important.
En effet, marié depuis maintenant 5 ans, S.T. n’a pas encore eu le bonheur de voire naître un bébé dans son foyer.
Avec son épouse, il avait consulté marabouts, charlatans, sorciers et autres, mais la situation du couple n’aura guère connu un quelconque changement.
Une situation qui plongea le couple dans une profonde affliction.
S.T. est ainsi, depuis plusieurs mois, renfermé sur lui-même, peu bavard, toujours triste et évasif, tandis que madame de son côté, ne sort presque plus du domicile conjugal, n’assiste plus aux cérémonies de baptême ou de mariage.
Tout ce calvaire a pris fin, il y a maintenant trois mois quand, madame a été déclarée en état de grossesse après une consultation génycologique au niveau d’une clinique.
Le couple a donc repris goût à la vie et S.T. travaillait de plus en plus dur pour amasser beaucoup d’argent.
S.T. est même devenu moins rigoureux avec son assistant A.C. qui, depuis quelques mois demande chaque jour à son patron, la permission de se rendre chez un médecin traditionnel pour se faire soigner.
Les rendez-vous de l’assistant A.C, étaient fixés tous les jours à 13 heures. Le malade souffrirait de diabète.
Le destin est souvent implacable. Il basculera ce 12 févtier et la vie du commerçant et de sa femme, et celle de l’employé « diabétique »
A.C. (l’employé malade) d’habitude, demanda et obtint de son patron, la permission de se rendre chez son médecin traditionnel.
Peu après, S.T, le propriétaire du magasin qui a été pris d’un malaise soudain décida ce même jour de rentrer à la maison. Il confia donc son magasin à ses deux autres agents et rentra chez lui. Là, il trouva la porte du salon grandement ouverte et s’engagea directement dans sa chambre à coucher… C’était l’horreur… Madame était là sur le lit… avec A.C. l’assistant « diabétique ».
La réaction du commerçant a été violente. A l’aide d’un bâton, il tabassa copieusement son traitre d’assistant, pendant que son infidèle d’épouse se rhabillait et disparaissait dans la nature.
C’est grâce à l’intervention des voisins, que le téméraire employé aura eu la vie sauve. D’ailleurs, il n’eut point le temps de porter son pantalon. Un drap ramassé stoïquement sous la pluie de coups de bâton qui s’abattait sur sa tête, lui a servi de boubou, avant qu’il ne se fraye un chemin entre les curieux qui ont envahi la concession.
Madame quant à elle aurait actuellement trouvé refuge chez ses parents.
De vieilles personnes s’activeraient à réconcilier le couple, tandis que l’employé A.C. demeure introuvable.
Boubacar Sankaré
c’est du réchauffé et mal réchauffé ça!
nous avons déjà lu cette histoire avec quelques variantes…
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