Les choses les plus insignifiantes peuvent souvent briser une amitié, un amour et même conduire à des drames.
A.S. et M.S., charbonniers de leur état au marché de Daoudabougou ont appris la leçon, à leurs dépens.
En effet, le 10 octobre dernier, alors qu’ils prenaient du thé, deux coqs se battaient férocement, non loin.
Attirés par le spectacle, A. S. choisit de supporter le coq blanc et M.S. le coq rouge. Peu après, le coq « de » M.S. prit la fuite.
Furieux, son ami s’empara d’une pierre et la jeta au coq vainqueur.
Les deux hommes en vinrent alors aux mains.
M.S. est poignardé et son ami s’en est sorti avec le bras fracturé.
Après quelques jours à l’hôpital, les deux amis ont repris leur travail au marché. L’un « plâtré », l’autre « pansé ».
Finie aussi leur amitié.
Triste bilan pour… un combat de coqs.
… d’un mendiant stratège
La conjoncture économique actuelle est dure. Et tout bon citoyen la sent et la vit. Les nombreux mendiants qui ne vivent que d’aumône en sont les principales victimes.
Pour gagner sa pitance, ce jeune mendiant a cherché et trouvé un subterfuge pour obliger ceux qui ont quelque chose à se mettre sous la dent, à lui donner sa part.
En effet, le parasite, force l’entrée des concessions, se roule par terre, se tordant et se retordant “de douleur” et réclame, gémissant, la somme de 500 FCFA pour consulter son marabout-soigneur. Sans cela, ajoutait-il, “permettez-moi de mourir ici chez vous”.
Paniqués, tous ceux qui ont reçu la visite du mendiant “mourant” ont dû s’exécuter pour ne pas héberger un cadavre.
Après avoir escroqué plusieurs chefs de familles, notre malin escroc s’est effacé du quartier Badialan II, pour continuer son “travail”, ailleurs, à Sogoninko.
Ce que le bandit ignorait cependant, c’est que, les nouvelles courent très vite et son histoire avait déjà été enregistrée dans le quartier.
Notre mendiant, vers 18 heures, en ce 20 Juillet s’est introduit dans la famille du vieux Kanté, déjà au courant de son comportement.
Comme d’habitude, le jeune mendiant s’était introduit dans la concession du vieux Kanté, se roula par terre, avant de prononcer sa macabre phrase : “permettez-moi de mourir ici chez vous”.
C’est alors que, M. Kanté est rentré dans sa chambre, s’empara d’un sabre, et avança, furieux vers le “moribond”.
Celui-ci, à la surprise générale, s’est, du coup, relevé et hop ! Une véritable fusée !
Poursuivi par les jeunes du quartier, il a été maîtrisé, puis copieusement chicoté.
C’est grâce à l’intervention du vieux Kanté que la punition prit fin.
Avant de s’en aller, il a tout de même reçu d’un passant une pièce de 500 FCFA.
Bien maigre la consolation, après l’implacable correction…
Rassemblées par
Boubacar Sankaré