Histoire … du voleur et du garagiste

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     C’est bien connu de tous : les garages-auto sont de nos jours devenus des cibles privilégiées pour les voleurs à Bamako.

    Et, ni les chiens de garde, ni les gardiens ne peuvent faire échec aux actions de ces délinquants qui disposent de plus d’un tour dans leur sac.

    Pourtant, le vieux Diarra, garagiste à Faladiè, plusieurs fois victime de vols, a enfin coincé un bandit dans son garage, alors qu’il venait à peine d’ouvrir les portes de son lieu de travail

     

    C’était le 4 juin dernier.

     

    Ce jour, le vieux Diarra, était resté presque paralysé, tant son étonnement a été grand, car dans son garage, il n’y avait ni gardien, ni chien pour maîtriser cet homme à la taille et au poids impressionnants et qui "gisait" sous une de ses ferrailles de véhicules hors service.

    Le délinquant en effet, s’était fait prendre tout seul.

     

    Il était étendu, bloqué sous une vieille voiture dont il avait déjà enlevé une roue.

    Par maladresse certainement, le malheureux malfrat, s’était fait coincer sous sa « proie ».

    Le vieux Diarra avait bien compris qu’il avait à faire à un de ses voleurs qui le ruinaient et qu’il voudrait réduire en "graisse". Mais, l’idée que celui-ci était peut-être mort avait complètement fait paniquer le vieil homme.

     

    Il se fit alors, rapidement aider par ses employés afin de délivrer le bandit. 

    Libéré enfin, le voleur ayant perdu connaissance, respirait tout de même.

    Employés et patron du garage étaient rassurés et, après avoir étalé « l’accidenté » sur un vieux matelas, ils se proposaient de l’évacuer sur l’hôpital. Erreur !

    Le colosse avait, entre temps, repris ses esprits. Les avait-il jamais perdus ?

    A la surprise générale, le bandit prit ses jambes à son cou et détala comme un lapin.

    La poursuite engagée par les employés du garage a été vaine.

    Un coup dur pour le vieux garagiste qui, depuis, n’est pas encore revenu de ses émotions.

    Couché, sur son lit de "malade" à domicile, il ne cesse de répéter « c’était bien lui, mon voleur. Je vous jure qu’il n’est pas mort ! ».

    Pauvre vieil homme…

     

     

     

    Boubacar Sankaré

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