Histoire… : … du chauffeur et des prostituées

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    Agé d’environ 50 ans, Coulibaly est marié à deux femmes et est le père de plusieurs enfants.

    Propriétaire et chauffeur d’un vieux “duru-duruni” sur l’axe Faladjè –Rail Da, il est domicilié depuis près d’une dizaine d’années à Djikoroni.

    Peu connu dans le quartier à cause de sa profession qu’il exerce dans un autre, Coulibaly y est cependant fort respecté par les notables car, après la maison, la mosquée est son second domicile.

    Comme bon nombre de Maliens, notre transporteur arrive difficilement à joindre de nos jours, les deux bouts. Dans son cas, c’est, surtout à cause des nombreuses pannes que déclare régulièrement son véhicule et qui engloutissent ses recettes.

    Qu’à cela ne tienne, Coulibaly s’offre très souvent les “prestations” de prostituées et avait ainsi gagné la confiance de ces dernières qui n’hésitaient plus à lui “rendre service” sur… “corde”.

    Toute une vie discrète et dangereuse qu’ignoraient cependant, et la famille du transporteur, et les voisins.

    Mais, comme le dit l’adage, “qui sème du vent, récoltera la tempête”.

    Ainsi, depuis un certain temps, Coulibaly n’honorent plus ses engagements envers ses prostituées résidant dans une maison close à Lafiabougou.

    C’est pourquoi, celles-ci ont décidé, le 9 juillet dernier, d’aller loin. Très loin, afin d’être en possession de leurs dûs.

    Il était en effet 5 heures du matin, ce jour-là, lorsqu’une dizaine de prostituées armées de gourdins et de bâtons, frappaient à la porte de Coulibaly. A cause du vacarme, les épouses se décidèrent à ouvrir, car les voisins étaient sortis pour le spectacle.

    Les “aventures” du transporteur ont été alors étalées au “petit jour”, et il fallait payer pour mettre fin à l’assaut des méchantes prostituées.

    Celles-ci réclamaient 110.000 Fcfa.

    La pauvre famille qui manquait ce jour, jusqu’au sucre de la bouillie, n’eut d’autre choix que d’accepter la proposition des filles de joie.

    Celles-ci en effet ont proposé que leur “présidente”, fasse les voyages de la journée avec le pauvre Coulibaly pour recueillir les frais de transport de ses clients.

    Proposition acceptée !

    Comment diantre, cependant, notre chauffeur, en un seul mois, a-t-il pu s’endetter jusqu’à concurrence de 110.000 Fcfa ?

    En réponse à la question, les prostitués ont expliqué que M. Coulibaly sollicitait leurs services 3 fois par jour (le matin aux environs de 10 heures, l’après midi vers 15 heures et le soir à 21 heures) et cela pendant tout le mois écoulé.

    Une révélation qui aura permis à sa famille et à ses voisins, de comprendre les raisons pour lesquelles, l’homme au gros ventre qui pesait 90 kg est de nos jours aussi maigre qu’un bouc de Nara.

    Qu’à cela ne tienne, du 10 au 30 juillet dernier, c’était une prostituée qui occupait la place de l’apprenti et recouvrait les recettes.

    Quant à Coulibaly, pour subvenir pendant cette période, aux besoins de sa famille, il lui a fallu travailler chaque jour, jusqu’à minuit.

    A ce jour, il a tout de même payé ses dettes.

    Mais, à cause du scandale, il s’est, le 03 août dernier relogé à Moribabougou.

    Eh oui ! “Au Mali, qui casse, paye !”

     

     

    Boubacar Sankaré

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    10 COMMENTAIRES

    1. De grâce, de grâce Maliweb ne permettez pas la publication de ragot de grain…..Mr le journaleu un peu de respect s’il vous plait.

    2. Les duru-durunis du transport commun ne tranversent pas les ponts qui lient les deux parties e Bamada. Ca je le sais. Consequemment, pour le reste de l’article j’en doute la veracite.

    3. M. SANGARE en soustrayant de votre article le vent de sable de Tombouctou et les eaux du Niger à Kabara il ne reste plus grand chose pour la ville de Bamako si vaste et où les rumeurs sont les seules sources d’information de la liberté de presse chèrement acquise aux prix du sang des martyrs du 22 au 26 mars 1991.

    4. non seulement vous racontez des bobards, mais vous utilisez l’expression “qu’à cela ne tienne” à tort et à travers. pathétique!

    5. du vent de la pluie. sankare si t’as rien à nous raconter, dit qu’il a du poisson ds l’eau.

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