Histoire: … de punition conjugale

    5

    M.S. est un employé de bureau ayant servi pendant 5 ans l’administration malienne dans les régions nord de notre pays. Depuis Août 2010 son principal vœu a été exaucé : servir à Bamako. Et dès Septembre de la même année, dans son impatience à regagner la capitale, M.S. n’a point voulu attendre une quelconque réquisition. A ses frais, et en compagnie de sa femme, Mint, une jeune arabe, il a regagné Bamako et s’est trouvé une maison dans une concession qu’il partage avec d’autres locataires à Yirimadio. Le nouveau venu s’est très tôt fait remarquer de ses voisins de concession, tous des Sénégalais résidant au Mali ! Et pour cause. M.S. sort du domicile conjugal tous les soirs vers 19 heures et n’y revient qu’au petit matin.

    En plus, notre employé de bureau, n’adresse jamais la parole à ses voisins, comme s’il avait du mépris pour eux.

    Contrairement à son mari, Mint quant à elle, est fort aimable avec ses voisins sénégalais qui ont fini par lui donner le mignon surnom de « Waou ».

    Le temps passait et la pauvre « Waou », de plus en plus malheureuse, inspirait de la compassion à tous. Surprise générale en ce 15 Septembre. M.S., dès 19 heures, s’est endormi sur sa chaise après avoir avalé un bol de bouillie que lui avait servi son épouse.

    Ce changement extraordinaire de comportement de M.S. a suscité curiosité et inquiétude chez les voisins qui décidèrent même de s’approcher de lui pour vérifier s’il n’était pas mort. Inquiétudes vite balayées par « Waou » qui expliqua avoir mis dans la bouillie de son mari, une forte dose de somnifère afin de l’empêcher d’aller dans la rue. Rires des uns, applaudissements des autres.

    Mais personne ne se doutait de ce que réservait la dame à son vagabond de mari « endormi ». « Waou » s’est même fait aider par un voisin pour traîner M.S. jusqu’au lit conjugal.

    Vers minuit, chacun des voisins avait regagné son lit. Alors que l’on pouvait juste entendre encore quelques rires de part et d’autre, un cri effroyable se fit entendre. Après… plus rien.

    Tous les voisins sortirent alors dans la cour pour se diriger vers la chambre de M.S. et son épouse, « Waou ». A la porte, ils entendaient M.S. crier et jurer qu’il ne sortirait plus de la maison conjugale. Une tentative de meurtre, ont vite conclu certains voisins.

    La porte de la maison du couple, a été vite défoncée.

    La surprise a été générale quand les voisins ont vu M.S., tout nu, solidement attaché à son lit, son épouse tenant un couteau. « Waou » a été immobilisée par les « assaillants » qui lui ôtèrent le couteau de la main. Mais que diable voulait-elle faire ? Waou est passée aux aveux : « je voulais simplement le menacer de « l’égorger par le bas » afin de lui faire perdre son sale caractère qui consiste à aller tous les soirs dans la rue ».

    Mais comment, diable, M.S. sous l’effet de la forte dose de somnifère avalée, a-t-il pu se réveiller de sitôt ? « Waou » a expliqué lui avoir administré deux gifles pour le réveiller avant de mettre sa menace « à exécution ». Le pauvre mari dont la frayeur a eu le dessus sur le somnifère, a été détaché. Tout tremblant, il s’est rhabillé. Madame qui riait avec les autres, l’a même rassuré : il s’agissait bien d’une simple plaisanterie.  Et la plaisanterie, de mauvais goût, aura payé.

    Il paraît que M.S. depuis, ne sort plus de nuit et est devenu un cousin à plaisanteries de tous les voisins avec lesquels il partage régulièrement le thé en visionnant des cassettes vidéos.

    Voilà qui est bien mieux que de se faire… « égorger par le bas ».

     

    Boubacar Sankaré

    Commentaires via Facebook :

    5 COMMENTAIRES

    1. Mentir pour les traducteurs en bambara pour attirer des lecteurs idiots, imbécile de journaliste!!
      Tantôt c’est à Yirimadio, à Magnambougou ou à Sévaré…ou même en face de chez le journaliste, lui même!!!

    2. En coupant cet organe précieux, je ne voit pas comment elle aura à satisfaire ses besoins.Mais çà été poutant un rémède qu’on ne s’y attendait pas, vivement pour la prochaine.

    Comments are closed.