Histoire : … de la “52” et d’une secrétaire

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    Agée de 19 ans, Kadiatou, comme nombre de jeunes rurales du Mali intérieur était venue à Bamako (depuis 2 ans) à la recherche d’emploi.

    Quelques jours seulement lui avaient suffit pour se faire embaucher chez une secrétaire de bureau domiciliée à Faladjè.

    Kadiatou avait la charge de surveiller les enfants et faire la cuisine en attendant le retour de madame secrétaire, et monsieur, enseignant de son état.

    Ainsi, en juin 2010, Kadiatou qui venait de séjourner pendant 8 mois dans la capitale et qui n’avait rien touché en terme de salaire, réclama ses dûs, afin de rentrer au village.

    Hélas, elle ne put obtenir gain de cause, car madame n’avait pas de quoi payer sa servante.

    La pauvre 52 décida ainsi de continuer à travailler en attendant que ses employeurs lui versent ses salaires. L’attente sera longue et interminable.

    Un an encore, jusqu’au 25 juin 2011, elle attendait toujours.

    Désespérés, les parents au village ont plusieurs fois effectué des voyages sur Bamako pour s’enquérir de la situation (finances) de leur enfant, mais de promesses en promesses. Kadiatou est restée bloquée chez ses employeurs jusqu’à ce jour décisif du 30 août dernier.

    Il était en effet 10 heures du matin. Alors que madame préparait (exceptionnellement) le repas de midi, la jeune “52” l’interpella à l’intérieur de la maison.

    A peine madame était-elle rentrée dans sa chambre qu’une dizaine d’autres servantes (qui étaient venues rendre visite à leur copine) firent éruption dans la maison.

    Madame ne réalisera ce qui devait se passer que lorsqu’elle fut terrassée puis, solidement attachée sur son lit.

    La bouche neutralisée à l’aide d’un mouchoir, notre secrétaire a été sérieusement et silencieusement tabassée, avant d’être rasée de la tête à (soubahanalah) en bas.

    Après l’originale et sévère punition infligée à sa patronne, Kadiatou la 52 s’empara de ses bijoux, (dont la valeur est estimée à 150.000 Fcfa) avant de disparaître dans la nature, en compagnie de ses copines.

    Ce fut vers 13 heures que son époux l’enseignant, arriva à la maison, en… chantant.

    Clic, il tira sur la porte. A la vue de madame méconnaissable par la tête et autre chose rasées, monsieur revint sur ses pas dans la cour, s’empara d’une hache et cria au voleur !

    Un voleur en plein jour ?

    Un vieux mendiant arrivé sur les lieux calma les “secouristes” et pénétra dans la maison.

    « Ahouzoubilayi » lança-t-il en sortant, “il ne s’agit pas d’un homme mais, d’une femme”.

    Monsieur tout tremblant, était à présent seul à côté de sa femme qu’il délia.

    Après les explications, madame se résigna à ne pas porter plainte à la police, surtout qu’elle ignore même de quel village est originaire sa bonne.

    En attendant de voir repousser tout ce qui a été rasé par les 52, madame aura impérativement besoin d’une perruque pour sa tête. Le reste étant facile à… cacher.

     

    Boubacar Sankaré

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    9 COMMENTAIRES

    1. C’est rigolo mr le journaliste. Attention! aux autres patronnes mal payeur? CAR VOUS ETES AVERTIES.

    2. Les journalistes sont si désœuvrés par manque d’information et d’inspiration qu’il nous racontent maintenant des contes de fées.

    3. Lol une histoire montée à toute pièce, monsieur vous pouviez être un scénariste

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