Histoire … d'un petit voleur

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    A.D prenait tranquillement son thé en compagnie d’une dizaine d’amis.

    C’était le Samedi dernier à Djicoroni-Para.

    Assis sous un arbre devant le domicile familial, il était occupé à préparer le thé pendant que ses amis jouaient à la belote.

    C’est alors qu’un jeune garçon âgé d’à peine 9 ans s’approcha de lui : "Koro, c’est ta moto ? Elle est très sale, je voudrais la laver" expliqua le petit inconnu.

    Pas de problème lui répliqua A.D. qui apporta deux seaux d’eau et du savon au petit garçon. Celui-ci traîna un peu plus loin l’engin, une Djakarta et la lava soigneusement pour ensuite mettre le moteur en marche.

    A.D. ne daigna même pas lever la tête pour regarder le jeune garçon. Et voilà que celui-ci se mit à califourchon sur l’engin et… hop ! Parti !

    Toujours pas d’inquiétude, car A.D. estimait que l’inconnu voulait juste faire "un tour".

    Dix minutes de passées, vingt et finalement 2 heures de temps. Le petit ne revenait toujours pas.

    A.D. qui venait de comprendre qu’il a été victime d’un vol, a alerté tous les voisins, mais personne ne connaît le mystérieux petit voleur.

    L’affaire a été signalée à la police, mais A.D. est convaincu d’avoir perdu à jamais son engin.

    … d’un voleur de pattes de bœuf

    H.T. vendeur de pattes de bœuf cuites à Lafiabougou avait décidé d’abandonner son métier depuis bientôt deux mois. Mais son mari l’encourageait, persuadé qu’un jour, ils mettront la main sur l’individu qui est la cause du découragement de madame. Pourquoi, madame était-elle découragée ? Un mystérieux voleur était à la base de son désespoir.

    En effet, chaque nuit, H.T. laisse cuire ses pattes de bœuf en attendant le petit matin et chaque jour le constat est le même : plus de quinze pattes sont enlevées. Le mystère s’est enfin éclairci le 13 septembre dernier. Ce jour-là vers 2 heures du matin, alors que H.T. à tout hasard sortait de sa chambre pour des besoins, elle trouva son beau-père logeant dans la même concession, confortablement assis devant la marmite sur le feu, se régalant. Après de brèves et tous les voisins étaient bientôt là, devant la marmite, regardant stupéfaits l’inattendu voleur. Il faillait taire l’affaire, mais c’était trop tard : les passants étaient déjà là. Tout honteux, le gourmand beau-père a déménagé le même jour chez un de ses enfants à Moribabougou. Espérons qu’il ne récidivera pas.

    Boubacar Sankaré

     

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