Si M.K. commerçant de son état au marché Dabanani, n’avait pas les nerfs solides, il aurait piqué une fatale crise cardiaque ce 12 juin 2010.
Domicilié à Boulkassoumbougou, M.K. s’était marié depuis cinq ans avec une jeune femme originaire de Mopti.
Le couple vivait jusqu’à ce 12 août, dans une parfaite harmonie, lorsqu’un "étranger" vint tout chambouler.
Celui-ci en effet, s’était introduit dans le domicile de M.K. pour tout simplement lui demander de lui remettre sa femme. Histoire de fou, pensait M.K. Mais, l’attitude de son épouse qui, au vu de l’étranger, à lancé un effroyable cri avant de disparaître dans la nature est venue confirmer le récit de l’intrus.
Celui-ci, en effet, est transporteur de métier et relie quotidiennement Mopti à certains villages de la capitale de la 5ème région.
Selon ses dires, il avait épousé voici deux ans à Mopti la même femme.
Madame en effet, au motif de rendre visite à ses parents, à Mopti avait en 2008 demandé et obtenu l’autorisation de M.K. pour s’y rendre.
Là, elle passa 6 mois. Et, vraisemblament, c’est pendant ce temps qu’elle avait contracté un mariage religieux avec le transporteur de Mopti. Et, à ce dernier, avant de regagner Bamako, elle avait soutenu devoir s’y rendre pour des analyses. Et depuis, la dame indigne n’avait plus donné signe de vie à son 2ème mari.
C’est pourquoi, soutient le mari trahi, il avait engagé des recherches qui l’ont conduit à son "coépoux". M.K. qui a gardé son sang-froid tout au long du récit de l’intrus, puis, tomba à la fin, évanoui.
Secouru par son rival et les voisins, il revint à lui, quelques minutes après.
Hélas, à peine était-il revenu à lui, que notre transporteur de Mopti, tombait à son tour. Evanoui lui aussi.
Il ne se réveilla qu’aux environs de 20 heures, grâce aux soins du rival de Bamako qu’il avait secouru quelques heures plus tôt.
La tragi-comédie inspira pitié et consternation des voisins parmi lesquels, un policier qui promit de chercher et de retrouver l’épouse polyandre. A ce jour encore celle-ci demeure introuvable.
En attendant de la dénicher, l’époux de Mopti, hébergé par son "coépoux", utiliserait sa vieille bâchée comme "Sotrama" à Bamako afin de contribuer aux charges du ménage.
En attendant, madame est toujours introuvable…