Contrairement à ses camardes, Djénéba, originaire d’un village de la 4è région, n’est pas retournée l’année dernière chez ses parents.
"52" de son état à Missira, elle vit depuis quelques années à Bamako et retournait régulièrement au village pendant l’hivernage. Mais, en 2009, elle a pris goût à l’argent facile de la capitale. En effet, la servante qui travaillait depuis trois ans chez S.T., un employé de bureau, travaille aussi la nuit dans une maison de passe à Djikoroni.
C’est d’ailleurs là que S.T., son patron, a eu le malheur de la rencontrer en Janvier dernier. Et, faute de l’avoir reconnue, dans l’obscurité devant cette maison de passe, il lui avait payé la somme de 3 000 Fcfa pour se retrouver nez à nez avec elle, dans une minuscule chambre. Il était trop tard pour se ressaisir car les deux étaient déjà nus et étalés.
S.T. avait finalement pris goût à "l’aventure" et pratiquement tous les jours, à la maison, profitant de l’inattention de madame, il faisait signe à la Bonne qui le rejoignait au lieu de rendez-vous.
Cependant, S.T. n’avait pas toujours de l’argent pour payer ses escapades.
Il s’endettait donc auprès de sa bonne pour s’amuser. Le 10 mai dernier, Djénéba a ainsi décidé de se faire payer ses passes. 30 000 Fcfa. Elle avait tout fait, S.T. est demeuré sourd. C’est ainsi que ce jour-là, en compagnie d’autres prostituées (témoins), elle se présenta chez son patron et raconta l’histoire à madame…
S.T., confus a tenté de menacer Djénéba et ses copines, mais celles-ci avaient la langue fourchue et déjà les voisins stupéfaits avaient pris d’assaut la maison tant on y criait fort.
Il fallait sauver l’honneur de la famille, ou ce qui en restait. Madame a ainsi remboursé à Djénéba le prix du vagabondage sexuel de son mari.
Comme une traînée de poudre, la nouvelle est passée de famille en famille à Missira. C’est ainsi que la famille S.T, pour se cacher de la honte a abandonné depuis quelques jours le quartier.
… du désespéré et de la brebis
M.D, mécanicien de son état à Faladjè, a été sérieusement tabassé le 7 mai dernier par un groupe de bergers, non loin de leur garbal.
Le jeune homme qui a été sauvé de justesse par des passants n’était ni un voleur d’animaux, ni un bandit armé. Il a été coincé ce jour, aux environs de 19 heures, entrain de « s’amuser » avec une brebis.
Pris en pleine exécution de la honteuse besogne, M.D n’eut point le temps de remettre son pantalon afin de prendre la « tangente ».
Il a été rapidement maîtrisé par les bergers qui l’ont ligoté, puis tabassé avant de lui exiger des explications.
Ce genre d’activité était-il le jeu favori du jeune garçon ? Serait-il un malade mental ? Rien de tout cela.
Tout tremblant, M.D jura qu’il venait pour la toute première fois de s’adonner à une telle pratique. Il soutient l’avoir fait sur recommandation d’un marabout. Le jeune mécanicien dit espérer par cette pratique, recommandée par son marabout, de reconquérir sa fiancée tombée amoureuse d’un autre homme.
Boubacar Sankaré