Hippodrome : Un camion fuit une mosquée

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    rnCela peut paraître invraisemblable. Et pourtant, voilà un fait terriblement insolite que les populations de l’Hippodrome et celles de Missira N’Datèkumana ont vécu dans la matinée du 2 juin dernier. Un camion immatriculé E-4198-MD, chargé de bois de chauffe s’est déchaîné au moment même où le chauffeur s’apprêtait à déverser son contenu à côté de la mosquée wahhabite à l’Hippodrome, route de Sikoroni. Dans sa course engagée, il n’a pu se garer qu’à l’intérieur d’un hangar à côté du siège de Kabako, en face du Champ hippique. Bilan : pas de perte en vie humaine, dégât matériel impressionnant.rn

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    Le spectacle s’est produit le samedi 2 juin dernier entre 10 heures et 10 heures 30 minutes. Comme d’habitude, Sadia Touré dit le Gros et ses collègues de travail causaient sous un arbre au bord du Champ hippique, côté Nord, où ils vendent des planchers. Il s’attendait à tout sauf à la visite d’un camion en débrayage. Subitement, un concert de cris déchire la quiétude des populations de Missira N’Datèkumana du fait d’un camion déchaîné qui ravageait tout sur son passage dans une rue menant de l’Hippodrome au Champ hippique, distant de plus d’un kilomètre.

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    Au moment même où le Gros et ses camarades alertés par des bruits, cherchaient à savoir de quoi il s’agit, le camion fou sort sa tête. Sa fureur était telle que rien ne pouvait l’arrêter aussi facilement. Dans sa folie, il balaie le hangar qui servait de chambre à coucher pour le Gros et les siens et pétrie des planchers sur son passage. Sadia Touré dit le Gros, pesant plus de 100kg, qui d’habitude a de la peine pour marcher, a curieusement ravi la vedette à tous ses autres camarades. Comme un athlète professionnel, l’homme a fait le tour du Champ hippique sans se butter contre le moindre obstacle. Les tas de planchers barrent le chemin au camion fou pendant que le Gros piétinait les parterres de choux et de salade des jardins dans le Champ hippique.

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    Convaincu que l’engin à quatre roues a été maîtrisé, le sprinter de Banamba est retourné à son lieu de travail pris d’assaut par des curieux venus de partout. Le Gros, sévèrement malmené par la fatigue, ne s’est pas empêché d’arroser de questions le chauffeur du camion sur les agissements de son engin. Ce dernier répondant au nom d’un certain Tangara sans autres précisions, lui explique que les freins de son véhicule ont lâché au niveau de la mosquée wahhabite communément appelée la « mosquée de Sambala » à l’Hippodrome pendant qu’il s’apprêtait à décharger son contenu.

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    N’ayant pas pu le maîtriser, il l’a traîné jusqu’à cet endroit, conclut le chauffeur. Mais ce qu’il n’a pas dit, c’est le désamour entre son véhicule et la mosquée de l’Hippodrome, car, faut-il le dire, son geste est tout de même curieux. Le propriétaire du camion, M. Ibrahim Wagué, domicilié à Niaréla en Commune II du district, informé de l’accident, s’est transporté sur les lieux pour constater les dégâts. Il s’est engagé à dédommager les victimes qui ont perdu des marchandises d’une valeur de 282.150FCFA sur lesquels il a payé la somme de 150000FCFA. Affaire de défaut de visite technique. Que Dieu protège les Bamakois.

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    O. BOUARE
    Kabako du 22 juin 2007

       

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