L’histoire qu’on raconte remonte au jeudi 11 octobre 2012. Ce jour, un cas de crise hystérique a été imité par 18 élèves dans le groupe scolaire de Hérémakono-Nord. Par la suite, une panique générale s’est installée à l’école aussi bien qu’en ville. Les autorités scolaires, les élèves et leurs parents tous déboussolés par la situation que la majorité des personnes présentes qualifiaient d’un fait des diables.
Selon les autorités du groupe scolaire en question, tout a commencé avec un garçon de la 6è Année, classe « A ». Ce dernier après la montée de couleurs est rentré en classe comme tous les autres élèves. Cependant quelques minutes après, il est sorti en courant, puis il s’est jeté à terre. Aussitôt, le garçon commença à vautrer dans la boue de façon violente. Les enseignants sur place sont venus secourir l’élève en essayant de le maîtriser.
Séance tenante, une fille du 1er cycle a piqué elle aussi la crise. La sœur de la fille informée de la situation est aussi tombée sous l’effet de la crise hystériforme. En lapsus de 2 minutes trois élèves ont piqué la crise. La peur s’est installée chez tout le monde et une panique générale a commencé. Consécutivement 16 autres élèves ont piqué la crise dans la cour de l’école dans la même matinée. Les propos répétitifs et monotones des victimes réclamant le départ sur la colline d’à côté, ont renforcé la conviction du commun de mortel que c’est une maladie des esprits invisibles.
L a scène phénoménale prendra fin avec l’arrivée des responsable du Centre d’Animation Pédagogique (CAP) qui aideront les directeurs d’école du groupe scolaire à amener les élèves victimes chez les parents.
En somme, sur les 19 élèves victimes recensées sur place 16 sont au 2nd cycle, dont 1 garçon.
En vue d’analyser la croyance populaire à la lumière de la médecine moderne, le journal « Le Relais », votre mensuel d’informations générales a rapproché le directeur technique du CSCOM de Hérémakono-Nord qui avait admis des victimes pour des soins.
Aux dires du docteur Camara, ce n’était pas un problème de diable, mais plutôt un trouble psychique dont certaines personnes sont victimes. C’est une maladie psychique qui s’appelle l’Hystérie. Lorsqu’une personne tombe sous l’effet d’hystérie on dit que cette dernière a piqué une crise hystériforme. A la question de savoir quelles sont les causes et les signes de cette maladie, notre source a affirmé qu’un événement ou un fait extérieur est toujours l’élément déclencheur de cette crise. Et qu’elle se diffère de l’épilepsie par le fait on ne verra pas de contractures chez la victime.
Comme remède, Dr Camara dira qu’il faut tout simplement isoler la victime et procéder à la sensibilisation en expliquant à la personne hystérique son vrai problème afin qu’elle se récupère.
Faute de quoi, tu l’administreras toute sorte de produits pharmaceutiques en vain.
Pour ce qui concerne le caractère répétitif de la maladie, Dr. Camara a expliqué qu’à chaque fois qu’un cas de crise se présente dans la masse, toutes les autres personnes ayant cette maladie de trouble psychique l’imitent systématiquement.
Ce qui fut le cas au groupe scolaire de Hérémakono-Nord, ce jeudi 11 octobre.
En tout état de cause, une croyance populaire commence à gagner le terrain. Selon le commun de mortel, c’est une école hantée, sinon un tel phénomène ne saurait se produire.
Cependant, des élèves ayant quitté cette école pour cette situation ont présenté le même trouble psychique dans leur établissement d’accueil. Est-ce que c’est l’école qui est en cause pour ce fait ?
A suivre………..
Seydou KONE
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