Le Comité syndical de G4S-Mali, affilié à la Cstm, a animé une conférence de presse le jeudi 4 janvier au siège de la Cstm. Objectif : rappeler à la direction de G4S-Mali le respect de ses engagements, après une grève de 72 heures observée du 31 décembre 2017 au mardi 2 janvier 2018.
La conférence de presse était co-animée par le secrétaire général du Comité syndical de G4S-Mali, Mamadou Sidibé, et son adjoint Cheickna Konaté. Le secrétaire général adjoint, Cheickna Konaté, a précisé que tout a commencé en 2012, quand les travailleurs se sont rendu compte de leur très mauvais traitement. Ils ont alors mis en place un Comité syndical avec l’implication de l’inspection du travail.
En 2015, leur premier cahier de doléances comptait 14 points. Lequel a connu une suite favorable car un consensus avait été trouvé, dont l’exécution devrait commencer à partir de janvier 2017. Malheureusement, selon Cheickna Konaté, après une augmentation de 3000Fcfa, la direction a catégoriquement refusé d’exécuter le reste des doléances. Même rappelée, elle n’y a guère prêté attention.
Après 72 heures de grève observée, du 31 décembre 2017 au 2 janvier 2018, le Comité syndical de G4S-Mali a décidé de tenir une conférence de presse afin que le gouvernement s’implique pour que les points d’accord soient respectés par la direction de G4S-Mali.
Selon le secrétaire général adjoint, les travailleurs de G4S-Mali sont traités comme des esclaves, alors que les contrats d’embauche sont signés à des milliers de nos francs. «Pendant ce temps, les gardiens ne perçoivent que des miettes. Les contrats signés entre la société et les clients varient entre 300 000 Fcfa et 600 000Fcfa alors qu’aucun gardien, peu importe son ancienneté, ne perçoit la somme de 75 000Fcfa», dénonce-t-il.
La grève observée du 31 décembre 2017 au 2 janvier 2018, prolongée jusqu’au 9 janvier, portait sur trois points. Le premier point était le paiement de la prime de risque de quarante mille francs (40000) non négociable pour tous les travailleurs de la société. Le point concernait la signature immédiate des domiciliations bancaires ou le paiement du salaire des travailleurs par enveloppe à la direction. Et le troisième point, c’était la régularisation du paiement des primes senior/garde à tous ceux qui sont nommés seniors gardes.
Telles sont les doléances de ces Maliens employés d’une société étrangère. Rappelons qu’ils sont plus de 1500 hommes et femmes affiliés à la Cstm.
Gabriel TIENOU