Neuf Français accusés de trafic d’enfants au Tchad, ainsi que les sept membres espagnols de l’équipage de l’avion affrété par les responsables de l’opération, sont actuellement en garde à vue.
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Ces seize personnes ont été interpellées jeudi à l’aéroport d’Abéché (la principale ville de l’est du Tchad), alors que l’association française l’arche de zoé s’apprêtaient à faire embarquer dans un avion à destination de la France 103 enfants. La garde à vue qui prenait fin samedi soir, a été prolongée de 48 heures « pour les besoins d’enquête », selon le gouvernement tchadien. Les éventuelles inculpations devraient suivre. Jugée de « grave et scandaleuse » par une Responsable du HCR à Abéché, ce scandale vient relancer le débat sur le rôle des ONG dites « humanitaires » dans le trafic international d’enfants existant depuis des lustres, entre l’Afrique et l’Europe occidentale.
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En effet, des ONGfrançaises en Côte d’Ivoire, au Mali, en Guinée, au Sénégal, au Togo et au Niger etc., ont très souvent eu mailles à partir avec les polices nationales de ces pays pour causes de multiples tentatives de sorties frauduleuses d’enfants originaires de leurs pays respectifs, vers la France. Depuis la création par l’état français de l’agence nationale d’adoption qui a durcit les critères d’adoption d’enfant étranger en France, certaines ONG et des milieux mafieux français, ont initié puis développé, il y a plusieurs années, une filière tout aussi illégale qu’active en Afrique.
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Selon le ministre tchadien de l’Intérieur, qui intervenait sur la radio nationale sur le sujet. "Ces enfants ne sont ni malades ni orphelins contrairement à ce que voulaient faire croire les responsables de l”ONG. Selon toujours le ministre, les enfants avaient les yeux et les pieds bandés. Quant au ministre tchadien de la Justice, il a confirmé la mise en garde à vue des neuf Français dont deux journalistes
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A Paris, le ministère français des Affaires étrangères a dénoncé "avec fermeté" l”opération et notamment "les conditions dans lesquelles cette opération semble avoir été organisée". "Une enquête pénale est actuellement en cours au Tribunal de grande instance de Paris pour faire la lumière sur ce dossier", a ajouté le Quai d”Orsay. Dans le même temps, le quai d’Orsay, indiquait que 300 familles françaises seraient concernées par cette opération initiée par l’arche de zoé, en vue de faire adopter en France environ 1.000 enfants du Darfour, "pour les sauver d”une mort certaine", d’après les responsables de l’Arche de Zoé.
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L’Elysée dément tout soutien à l’Arche de Zoé
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Le porte-parole de l’Elysée, David Mortinon, a démenti que l’Elysée ou Cécilia Sarkozy ait apporté un quelconque soutien à l’association accusée d’avoir enlevé une centaine d’enfants de l’est du Tchad et du Darfour (ouest du Soudan). Pendant que certaines personnes ayant participé à cette opération affirmaient lors d’un entretien accordé à un grand quotidien parisien, avoir bénéficié du soutien de la présidence française
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Exploitation de la misère humaine
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Selon des sources proches de l’Elysée, 300 familles françaises seraient concernées par l’opération de L’Arche de Zoé. Parmi elles, 50 étaient rassemblées jeudi en fin de journée à l’aéroport de Vatry (Marne), où devait atterrir le Boeing 557 espagnol, affrété pour la circonstance par les responsables de la fameuse organisation l’Arche de Zoé. Et le prix moyen par enfant varie entre 2800 et 6000 euros, révèle un grand quotidien parisien. L’opération déjouée, devrait rapporter 1,8 millions d’euros, selon la même source
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La secrétaire d’Etat française aux Affaires étrangères et aux Droits de l’Homme, Rama YADE a jugé l’opération « illégale » et « irresponsable ». « On a fait tout ce qu’on pouvait faire pour interdire, pour empêcher cette opération. Après, ils l’ont menée de manière clandestine », a-t-elle déclaré à la chaîne F2.
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En France et à l’étranger l’association « Arche de Zoé » suscite une intense controverse. Les dirigeants affirment avoir voulu « sauver de la mort » des enfants de la guerre civile au Darfour. Alors que le président Idriss Déby soutient que les enfants ont été amenés « contre le gré de leurs parents ». Le président Déby promet de punir les responsables de l’opération honteuse.
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Alpha Kaba Diakité
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