Les populations de Kabala (village/quatier) de la commune de Kalabancoro se souviendront pendant longtemps de cette nuit noire du samedi 19 Octobre 2013 où les sirènes des sapeurs pompiers et 3 ambulances n’ont laissé personne indifférent aux abords du marché dudit quartier, siège du drame. Bilan : 16 brûlés et de 10 décès
En effet, Amara Diakité, originaire du village de Nénédiana, Commune de Gouandiaka dans l’ex-arrondissement de Kalana dans le cercle de Yanfolila vit en Espagne depuis plus d’une décennie. Il est revenu au Mali il y a environ trois semaines pour les condoléances de son frère défunt Malaye Diakité décédé pendant le mois de carême dernier. Après avoir construit une première maison à Kalaban Coura ACI au profit de ses grands frères, lui-même aménage une seconde maison à Kabala derrière le marché où il devait passer tranquillement le reste de son séjour en compagnie de sa petite famille (une femme et trois enfants) et des parents proches.
Le soir du samedi 19 Octobre 2013 vers 19H, le destin poussa sa servante à laisser ouvert le brûleur d’une bouteille de gaz avant de trouver des allumettes pour l’allumer. La véranda imbibée de gaz prend feu avant que la bouteille n’explose pour répandre le feu sur 16 personnes se trouvant sous la véranda et dans la cour. Le brave Amara Diakité tentant promptement d’extraire sa servante du feu fut le deuxième brûlé et tour à tour le feu atteignit 14 autres personnes présentes dans la cour parmi lesquelles 6 enfants de deux familles voisines, respectivement 3 de la famille Gassama contigüe et 3 de la famille Traoré d’en face.
Deux heures environ après l’incident tragique, 3 ambulances transportèrent les 16 blessés graves aux urgences du Point G, à Kati et au Gabriel Touré où la diligence dans la prise en charge aurait fait défaut aux dires des parents des victimes qui ne cessent de pleurer leurs fils, épouses et époux, soutiens de famille expatriés en Espagne et morts successivement les uns après les autres.
Au total, 10 parmi les 16 blessés sont décédés des suites de leurs blessures entre le surlendemain du drame c’est-à-dire lundi 21 et samedi 26 Octobre.
Correspondance particulière de Moussa DIAKITE