Au moment où les plus hautes autorités de notre pays ont aboli la peine de mort, et que le projet a été déposé à l’Assemblée nationale pour le finaliser, l’on assiste à des scènes déplorables. L’on se permet de se rendre justice soi-même. Et pourtant, il est bel et bien écrit: « nul n’a le droit de se rendre justice soi-même».
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Au fait, le drame s’est passé au grand marché de Bamako entre l’immeuble «Nimaga» et le restaurant «Les Délices» le mercredi 17 octobre 2007 aux environs de 13h.Selon nos sources, tout est parti d’un cri : ô voleur ! Du coup, les gens se sont lancés à la poursuite du présumé voleur, l’ont attrapé, puis battu à mort. La Protection Civile, dépêchée sur les lieux du lynchage, se retrouvera malheureusement devant le fait accompli. Les renseignements que nous avons pu recueillir sur place disent que l’homme aurait été pris en flagrant délit de vole. Il serait vu en train de voler une moto «Jakarta». Notre enquête a pris court lorsque nous avons voulu rencontrer la première personne qui a donné l’alerte.
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Par ailleurs, les mêmes sources indiquent qu’une autre personne a été lynchée avant la fête du Ramadan dans le même marché. Pourquoi ne pas mettre le présumer voleur à la disposition de la police ? Car, c’est à la justice de juger.
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Adama Diarra
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