Au grand-marché de Bamako, les vendeurs ambulants de Bamako se plaignent d’être victimes d’arnaque de la part de certains agents du Groupement mobile de sécurité (GMS). Ils affirment être dépossédés en longueur de journée de leurs marchandises qui ne leur sont restituées qu’après paiement de rançon.
Au Mali, le commerce ambulant occupe le plus grand nombre d’acteurs du secteur. C’est la forme la plus répandue des activités commerciales. Ce mode de commerce s’accentue de plus en plus poussant les autorités à mettre en place un projet d’appui aux commerçants détaillants. Mais, puisque certains acteurs ont duré dans l’informel, ce projet peine à combler toutes les attentes. Conséquences : des commerçants non des moindres versent dans la vente à la sauvette pour échapper au service des fiscs. Ce qui contribue à la recrudescence de la pratique. Connaissant le business, des policiers s’érigent devant les mauvais payeurs des impôts et se transforment en percepteurs autoproclamés, mais illégaux.
De nos jours, les commerçants ambulants du grand-marché de Bamako se plaignent de l’arnaque de certains agents du Groupement mobile de sécurité qui embarquent les commerçants ambulants et leurs marchandises pour occupation anarchique de voies publiques. Mais curieusement ces contrevenants sont relâchés en cours de route moyennant une rançon dont le montant varie selon la tête du client. Le système est tellement bien huilé que des agents se rivalisent pour être en poste dans les abords des centres commerciaux. Loin de tout bon processus de contrôle, la pratique n’a rien à envier à une outrageuse arnaque. Pour la simple raison que ceux qui ont compris le jeu, évitent, par des moyens d’anticipation, de se faire embarquer par ces policiers hors la loi. Un service de recouvrement des impôts et taxes qui en cache un autre.
Ben Dao