Goundam : Sortir Dr Sangho de prison

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    Depuis le 7 octobre dernier, Dr Idrissa Sangho croupit à la prison de Goundam.

    Médecin –chef au centre de santé de M’Bouna, localité située à 60 Km de Goundam, il a été accusé par la matrone d’avoir pris son « or » dans son bureau.

    En effet, ce vendredi 7 octobre, un malade agonisant avait été transporté au centre de santé de M’Bouna. Mais les portes étaient fermées à clé. Des clés emportées par la matrone, Kadidia Abba, à Goundam où elle s’était rendue pour le week-end.

    Pour sauver la vie du pauvre malade, le médecin ordonne à un serrurier de défoncer les portes du centre de santé. Afin de prodiguer les premiers soins au malade.

     

    De retour à MBouna, la matrone affirme avoir perdu de l’or, qu’elle avait déposé dans son bureau. Avant de se rendre à Goundam. Du coup, elle porte plainte contre le médecin –chef, Dr Idrissa Sangho, celui qui avait ordonné au serrurier de défoncer la porte du centre de santé. La suite, on la connaît.

    Interpellé, par la gendarmerie, Dr Sangho est placé sous mandat de dépôt par le juge de Goundam. Indignés, par la tournure prise par cette affaire, les Goundamiens menacent de descendre dans la rue.

     

    Du moins, si le médecin, réputé pour son intégrité morale et intellectuelle, n’est pas libéré. Partout se forment des comités de soutien. Avec, à leur tête, des notables, des leaders politiques, des chefs religieux etc…

     

     

    Près de deux semaines après, Dr Sangho continue de croupir en prison. Sans jugement et sans avoir eu la possibilité de se faire assister par un avocat.

    Les autorités vont –elles attendre de voir les populations descendre dans la rue, avant de prendre les mesures qui s’imposent ? La matrone avait –elle, réellement déposé son « or » – si or elle avait au centre de santé de M’Bouna ? Si oui, depuis quand le centre de santé, un service public, est devenu sa « boite à bijoux » ?

     

    Autant de questions restées, pour l’heure, sans réponse. Devant le juge, Dr Sangho avait juré, la main sur le cœur, que le bureau de la matrone ne contenait la moindre poussière d’or. En tout cas, a t –il dit, il n’avait rien vu, rien pris. Car, conclut –il, tout ce qui l’intéressait, c’était de sauver la vie de son patient.

     

     

    A Goundam comme à Bamako, les comités de soutien au Dr Sangho réclament sa libération. Sans condition.

    Oumar Babi

     

     

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