Gorses/France: Une femme [malienne] de 37 ans tuée dans la cour de sa ferme

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    Les enquêteurs, rapidement sur place, poursuivent leurs investigations. / Photo DDM, Lae. B.

    Ce matin (03/03/2017, NDLR), une maman de 37 ans a été tuée sur la ferme qu’elle exploitait à Gorses. L’enquête devra déterminer si son mari, dont elle était séparée, l’a assassinée.

    Dans la matinée, sur la petite route du hameau du Theil, c’est là qu’a été abattue Djeneba Bamia, par un tir de fusil de chasse, sur cette exploitation agricole qu’elle avait repris pour élever des bovins. L’accès a été fermé, les gendarmes et techniciens d’investigation criminelle ont opéré les premiers relevés et les premières constatations, tandis que la vice-procureur, Cécile Lasfargues, se rendait sur place dans l’après-midi.

    Le propriétaire et époux de la victime, Jean-Paul Gouzou, dont elle était séparée et contre lequel elle avait engagé une procédure de divorce en février 2016, a été placé en garde à vue, inculpé d’assassinat. Il est pour l’heure présumé innocent, la justice devra déterminer sa culpabilité ou non.

    Face à cette tragédie, nombre des amis de Djeneba ont décidé de faire bloc autour de son nouveau compagnon et des trois enfants du couple séparé, commentaient qu’ils “pressentaient” cette fin tragique.

    C’est à ces proches, ces fidèles, que Djeneba s’était confiée il y a deux ans. “Elle a subi des violences conjugales. Des courriers ont été adressés pour alerter sur sa situation aux différentes autorités. Il y a même eu une ordonnance de protection mise en place, interdisant à son mari le port d’armes. Cela ne l’empêchait pas de prendre son fusil pour aller à la chasse”. Aujourd’hui, ils ont le sentiment qu’elle a été abandonnée par ceux qui auraient dû la protéger.

    À 37 ans, cette femme belle et chaleureuse que ses amis décrivent comme courageuse et volontaire, laisse donc trois enfants âgés de 2, 4 et 5 ans. D’origine malienne, elle avait rencontré son époux en Afrique où elle était vétérinaire. “Elle l’avait rejoint dans le Lot en 2008 et au début tout allait bien. Ils s’aimaient malgré une importante différence d’âge”, se souvient l’entourage.

    C’est dans ce contexte compliqué, sur fonds d’exploitation agricole où réside l’ancien époux et où la victime venait travailler chaque jour, liés tous deux par un bail fermier, que le malheur a frappé.

    Dans l’après-midi, une dizaine de familles ont décidé de placer les enfants du couple sous leur protection. “Nous sommes allés les chercher à la crèche et à l’école. Ils sont entourés d’affection, avec des visages qu’ils connaissent, des gens qui les ont vus naître et qui les aiment, dans leur maison familiale à Latronquière, avec leur beau-père. Nous savons qu’il n’a aucun droit légal sur eux, mais nous refusons que la gendarmerie vienne les chercher pour les placer auprès des services de la protection de l’enfance du Département. C’est trop tôt, on vient de leur expliquer que leur maman ne reviendrait pas”, s’inquiétaient-ils, demandant : “Ne prenez pas les enfants dans la violence, ne les arrachez pas à leur maison, à leur beau-père. Ils ne sont plus en danger, il n’y a pas d’urgence à les placer, que l’administration prenne son temps de faire les choses”.

    Cette tempête qui s’est abattue sur Le Theil, a emporté leur maman, éloigné leur papa aussi. Et bouleversé leur vie.

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    Meurtre: le mari est passé aux aveux

    Le choc est immense depuis l’annonce du drame familial qui s’est noué vendredi dans une petite ferme de Gorses située dans le nord du Lot. Une maman de trois jeunes enfants, Djeneba Bamia, 37 ans, a été abattue en allant travailler sur l’exploitation où habitait son mari, Jean-Paul Gouzou, 66 ans, dont elle était séparée depuis près d’un an. «À 9 h 20, il a appelé les gendarmes en indiquant qu’il avait tué sa femme» a expliqué hier matin, à Cahors, le procureur de la République, Nicolas Septe accompagné par le capitaine Bourgeois, commandant de la compagnie de gendarmerie de Figeac, qui ont tenu à faire le point sur cette terrible affaire.

    À l’arrivée des gendarmes de Saint-Céré sur les lieux du drame vendredi, le mari était toujours présent et n’a opposé aucune résistance à son arrestation. «Nous en sommes aux premières heures de sa garde à vue. Elle a été prolongée» a précisé samedi matin le procureur, avant d’évoquer plus précisément le déroulement du drame. «Ce vendredi, M. Gouzou se lève, approvisionne son arme de chasse à trois coups et attend son épouse qui doit venir travailler. À son arrivée, elle n’a pas le temps de descendre de voiture». La jeune femme qui venait de déposer ses enfants à la crèche et à l’école est alors froidement exécutée par son mari qui tire trois coups de fusils, à 15 mètres, 5 mètres puis à bout portant, après avoir fait le tour du véhicule. L’arme sera retrouvée par les gendarmes dans la cuisine de l’habitation.

    Un «projet de voyage au Mali» pour mobile selon le parquet

    Pour le procureur de la République, l’assassinat, c’est-à-dire le meurtre avec préméditation, ne semble faire aucun doute dans ce dossier. «Les constatations faites sur place confirment les déclarations de M.Gouzou. Il reconnaît son geste qu’il préparait au moins depuis le jeudi» a indiqué Nicolas Septe qui est revenu sur la situation du couple en instance de divorce. Mariés depuis 2008, les époux Gouzou avaient entamé une procédure de divorce en 2016. Une ordonnance de protection avait été demandée par Mme Gouzou qui avait dénoncé des violences conjugales.

    Mais toujours selon le procureur, aucune demande de protection n’avait été renouvelée depuis par la victime. Djebena Bamia, d’origine malienne, avait fait part de son souhait de faire un séjour avec ses trois enfants au Mali, ce qui pourrait être le mobile du crime selon le parquet. «C’est ce qui ressort a priori des premières auditions. Le mari avait demandé une interdiction de sortie du territoire des enfants, ce que le juge aux affaires familiales ne lui a pas accordé. C’est sans doute ce projet de voyage qui a été le déclencheur».

    La garde à vue de Jean-Paul Gouzou doit s’achever ce matin. Le Gorsois sera alors transféré au pôle de l’instruction d’Agen où il devrait vraisemblablement être mis en examen pour assassinat. Les trois enfants ont, quant à eux, été pris en charge en urgence par des proches. Selon le procureur, une évaluation sera faite par la protection de l’enfance en vue d’un éventuel placement.


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    Le mari mis en examen et incarcéré pour le meurtre de son épouse

    Arrêté vendredi matin dans sa ferme de Gorses située dans le nord du Lot, Jean-Paul Gouzou, 66 ans, a immédiatement reconnu aux gendarmes avoir tué sa femme, dont il était séparé depuis un an (lire nos éditions de samedi et dimanche). Djeneba Bamia, 37 ans, venait d’arriver en voiture sur l’exploitation, propriété de son mari, où elle travaillait toujours. Le mari, qui avait préparé son crime, ne lui a pas laissé le temps de descendre du véhicule et l’a abattue de plusieurs coups de fusil avant d’appeler les gendarmes. Les détails du meurtre ont été révélés samedi matin par le procureur de la République, Nicolas Septe. Jean-Paul Gouzou a réitéré ses aveux lors de sa garde à vue prolongée jusqu’à dimanche matin. Il a ensuite été transféré au pôle de l’instruction d’Agen où il a été mis en examen pour assassinat puis placé en détention provisoire à la maison d’arrêt d’Agen.

    Ce drame familial sur fond de divorce laisse dans le désarroi trois jeunes enfants qui ont été gardés ce week-end par des proches de la maman décédée qui résidait avec son nouveau compagnon à Latronquière. Les services de la protection de l’enfance du Lot ont pris en charge leur placement en famille d’accueil.

    Les enfants placés en famille d’accueil du côté de Cahors

    Hier en début d’après-midi, le compagnon de Djeneba et Magali, l’une des plus proches amies de la victime, ont été reçus au Conseil départemental du Lot, à Cahors. «Willy Luis, directeur général, nous a accueillis, pour nous expliquer comment allait se dérouler la procédure. Magali a été nommée personne ressource auprès des trois enfants de Djeneba, pour 3 à 4 semaines. Elle pourra venir les chercher le mercredi et tous les week-ends, les héberger et veiller sur eux ; le temps nécessaire au juge des affaires familiales pour étudier et traiter le dossier. Le reste de la semaine, ils seront en famille d’accueil et ne seront pas scolarisés dans l’immédiat», nous expliquait son compagnon, qui légalement n’a pour l’instant aucun droit sur eux. «Je souhaite que cette famille s’occupe bien d’eux. Ils accueillent déjà d’autres enfants», nous confiait-il. À 15 h 40, tous ensemble, ils s’avançaient vers le domicile de la famille d’accueil pour confier les trois petits âgés de 2 à 6 ans. «J’espère que c’est le moins mauvais qui puisse leur arriver», lâchait leur beau-père, après avoir passé tout le week-end avec eux : «C’est leur famille de cœur qui les conduit dans leur famille d’accueil» disait-il, soulagé de ne pas savoir la fratrie éclatée.

    Les obsèques de Djeneba Bamia devraient être célébrées dans son pays d’origine le Mali. Elle devait y retourner pour voir sa famille, leur présenter ses trois enfants et son ami. Leur départ pour ce voyage était prévu aujourd’hui.

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    13 COMMENTAIRES

    1. @Farafin.Merci.J’espère que cette information tombe dans l’oreille de mon cher frère Koro KING alias MALIJIKI nouvel exclave des blancs de son état et grand défenseur de TOUTE IDEE qui nous vient de l’occident.”L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort”(Feu Thomas SANKARA).

    2. Mes condoléances. Quand je pense que ce sont ces gens (blancs) qui viennent nous donner des leçons sur les violences faites aux femmes. Voici les chiffres: Mali : 3 victimes , France : 122 victimes soit une femme tuée chaque 3 jours. Il est temps que l on se réveille et que l on sache qu’ il y a d autres projets derrière “ces luttes contre les violences faites aux femmes au Mali” non avoués. Au lieu d injecter des fonds pour que nous nous quittions de 3 a 0 victime, utilisez ces fonds pour réduire le taux chez vous. NB: Le taux élevé de violence au mali ou en afrique qu’ ils disent sur leurs medias inclus, les mariages “précoces” et “forcés” les femmes remariées a l un des frères de leur mari défunt, les mutilations génitales féminines pour nous donner l impression qu’ il y a plus de violences faites aux femmes ici que chez eux.

    3. Quelle tristesse,
      Mes condoleances a sa famille et proches.
      Que son ame repose en paix.

    4. Rip Djeneba, crime de passion, que Dieu
      Nous en garde; Bamia c’est quel nom de
      Famille ?

      • 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆
        IMPOSSIBLE ! FOUDKG a été occupé à METZ tout le week end , avec la visite du ministre d’ERDOGAN ! 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

      • Salut El Hajj.J’ai aussi pensé à notre ami Foudkg!RIP Djeneba!Ca interpelle tout le monde sur les méfaits de l’immigration des filles.Nous sommes certes ici dans un pays de Droit par excellence, mais l’immigration reste plus “dure” pour la femme que pour l’homme vues nos réalités socio-culturelles de base.Ne laissez jamais votre fille tenter l’expérience si vous l’aimez (sauf si elle vient dans le cadre des études avec une bourse ou un soutien financier de taille).Vivant ici à Paris depuis près de 20 ans je sais donc de quoi je parle…

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