Mis en place depuis plus d’une dizaine d’années, le Comité de gestion du centre de santé de Dianguinébougou, en commune I du district de Bamako brille par la gestion calamiteuse des ressources du centre. Non contente, la population décrie vivement les membres du comité de gestion et réclame leur départ. Mais, ne l’entendant pas de cette oreille, ils usent de tous les moyens pour s’accrocher.
Il y a plus de dix ans, le comité de gestion du centre de santé communautaire de Dianguinébougou, composé de Ouénégué Diarra, Badian Diallo, Seydou Coulibaly et Mamourou Diallo (président), était mis en place. Conformément aux statuts et Règlement Intérieur, le mandat de ce comité de gestion était de trois ans renouvelable.
Plus de dix ans passés, il n’y a eu aucun renouvellement. Pis, le bureau a brillé par la gestion calamiteuse des ressources du centre.
Mécontentente de cette mauvaise gestion, la population de la localité a adressé une correspondance à Madame le maire de la commune I avec ampliations à la FEASCOM, FENASCOM, CAM, Centre de Santé de référence de Korofina, au chef du quartier de Banconi et au développement social, pour demander le renouvellement du bureau. Malgré tout, les membres du Comité de gestion font la sourde oreille et de report en report, la date du renouvellement est repoussée aux calendes grecques.
Il faut noter que pendant plus de dix ans, le centre n’a fait aucun progrès. Des locaux exigus, inadaptés aux médicaments achetés dans les rues avec les vendeurs ambulants, telle est l’image pitoyable du centre de santé de Dianguinébougou. Le personnel n’a pas de salaire fixe et depuis plus de dix ans le comité n’a organisé aucune Assemblée générale d’informations et aucun inventaire n’a été réalisé. Malgré tout, ils s’ y accrochent comme une propriété privée.
Aculés, ils ont fixé la date du 30 Avril prochain pour le renouvellement du bureau. Pour cela, ils sont entrain de tout manigancer en vue d’élire leurs partisans. Ainsi ils vont fixer un certain nombre de critères pour pouvoir prétendre à voter ; il s’agit de la connaissance du règlement intérieur et de la détention de la carte de membre. Pour la détention de ces cartes, les membres de l’ancien bureau sont entrain de tout mettre en œuvre pour empêcher les frondeurs d’ y accéder. Ces derniers, malgré un versement de la somme de 10.000f CFA, ne parviennent pas à mettre la main sur les dites cartes.
Tout compte fait, les jeunes, qui sont décidés à mettre fin à cette gestion calamiteuse du centre de santé, et cela dans le plus grand intérêt de la population, ne se laisseront pas faire et il risque d’avoir de chaudes empoignades lors du renouvellement tant attendu.
Moussa Diarra