Garde nationale du Mali : Pour non-assistance d’un militaire en danger, les ministres Sadio Gassama et Natié Pléa interpellés

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    L’injustice, quelle qu’elle soit, doit être combattue jusqu’à la dernière énergie. Ce qui arrive aujourd’hui au Sergent-Chef Benaja Diarra, N°Mle : 7460 est ni moins ni plus qu’une injustice de la hiérarchie militaire. En effet, dans la nuit du 22 au 23 janvier 2008, à 4 km de Sarro, cercle de Macina aux environs de 20 heures, des bandits armés jusqu’aux dents ont posé des barricades sur la route menant à Tongué à l’aide des troncs d’arbres.
       
    Tombé dans cette embuscade alors qu’il était en mission commandée, le Sergent-Chef Benaja Diarra, habillé en tenue militaire a été la cible des malfrats. Ils ont tiré sur lui à bout portant et trois balles sont allées se loger dans la tête de notre malheureux militaire qui perda toute connaissance.
       
    Admis d’urgence à l’hôpital régional de Ségou puis à l’infirmerie de Garnison du corps, le Sergent-Chef Benaja Diarra a été finalement transporté à l’hôpital Gabriel Touré où le Pr. Abdou A. Touré, chirurgien chef du service de traumatologie a reussi à extraire une balle de sa tête.
       
    Selon le certificat d’expertise médicale, établi par le Pr. Abdou A. Touré l’état du miraculeux Benaja Diarra nécessite une évacuation sanitaire, soit en France ou au Maroc afin d’extraire les deux autres balles de sa tête. Mais depuis plus rien. Notre malheureux Sergent-Chef remue ciel et terrre, sa hiérarchie reste insensible à son mal. Qui peut lui venir en aide ?

    LE RAPPORT DU CAPITAIRE I. AG NADROUN IGNORE
    Le 4 février 2008, le Commandant de la 4ème Compagnie Régionale de la Garde Nationale de Ségou, le capitaire Ag Nadroun, a adressé au Chef d’Etat Major de la Garde Nationale, le Colonel Broulaye Koné, un rapport circonstancié de fait. Dans ledit rapport, il a retracé les circonstances dans lesquelles l’incident a eu lieu et a conclu que les blessures du Sergent-Chef Benaja Diarra N° Mle : 7460 sont imputables au service, parce qu’il était en mission commandée.
       
    Que s’est il passé ? En effet, dans la nuit du 22 au 23 janvier 2008, à 4 km de Sarro, (cercle de Macina) et aux environs de 20 heures, un groupe de malfrats armés ont posé des barricades sur la route menant à Tongué à l’aide des troncs d’arbres. En pleine brousse et nuitament, il ont reussi à immobiliser trois véhicules de forains en provenance de Mougna (cercle de Djemé) à destination de Fatiné (préfecture de Ségou.
       
    Pour effrayer les passagers, les bandits ont commencé à tirer sur le premier véhicule blessant  une femme du nom de Rokia Coulibaly. Ils ont demandé aux occupants des trois véhicules de se mettre à plat, c’est ainsi qu’ils les ont dépossedés de tous leurs biens. Une fois leur forfait accompli, les assaillants, selon le rapport circonstancié  du capitaine Ag Nadroun auraient emprunté la route de Tongué. C’est dans cette ambiance que le Sergent-Chef Benaja Diarra, quittant Tongué pour Sarro a croisé les bandits sur son chemin.
       
    Puisque le malheureux Benaja était habillé en uniforme des militaires avec arme, les malfrats l’on pris comme une cible. Des coups de feu ont retenti et des balles ont atteint le front du Garde Benaja Diarra au point qu’il perdit toute connaissance. Son fusil P.A et la moto Djakarta qu’il conduisait furent emportés par les malfrats. Il sera sauvé grâce à un quatrième véhicule qui venait en sens inverse qui le transporta à l’hôpital régional de Ségou, à l’infirmerie de Garnison du corp puis à l’hôpital Gabriel Touré de Bamako.
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    Le compte rendu fourni par le Chef de péloton de Macina, permet d’établir que le sous-officier évoluait dans le cadre d’une mission de recouvrement dans le secteur au profit de l’administration locale en compagnie du Garde Aboubacrine Ag Mohamedoun N°Mle: 8340 du même peloton. (Référence Ordre de Mission N°27/C.M du 18 janvier 2008). Malgré le caractère tardif du déplacement, il ressort de ces différentes constatations que les blessures du S/C Benaja Diarra N°Mle: 7460 sont imputables au service”, a conclu le Commandant de la 4ème compagnie régionale de la Garde Nationale à Ségou, le capitaine I. Ag Nadroun.
       
    Quelle traitement le Chef d’Etat Major de la Garde Nationale  a fait de ce rapport si ce n’est que le classer dans son tiroir ? Et si Benaja était un officier ?

    QUE DIT LE CERTIFICAT D’EXPERTISE MEDICALE ?
    L’hôpital Gabriel Touré comprend un service de Traumatologie, dirigé par le Pr. Abdou A. Touré, chirurgien. Le 27 mars 2009, l’expertise d’Abdou A Touré, a conclu que le Sergent-Chef Benaja Diarra présente un traumatisme crânien avec perte de connaissance initiale avec embarrure frontale au scanner et contusion hémorragique, une plaie linéaire de 10 cm dans la zone temporo-faciale.
       
    Il faut rappeler que l’ordre de mission du Sergent Chef Benaja Diarra a été signé le 18 janvier 2008 par le prefet de Macina, M. Abou Diarra, administrateur civil. Benaja Diarra est aujourd’hui en danger, ses chefs hiérarchiques qui sont les ministres Natié Pléa et le Général Sadio Gassama, respectivement ministre de la Défense et des Anciens Combattants et celui de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile, sont interpellés. Le Chef d’Etat-Major de la Garde Nationale, le Colonel Broulaye Koné, est aussi interpéllé ?
       
    En tout état de cause, le Sergent Chef Benaja Diarra est aujourd’hui au bord du desespoir. Il est temps qu’on vienne à son secour avant qu’il ne soit trop tard.
    Daba Balla KEITA

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